Page 117 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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-Et   ben  oui,  nomi  autres  aussi !  fit  Baptiste.  1 fallait  que
                                   ça  en vienne là.  Ça sert  à quoi de s'entêter  à rester  dans ce maudit
                                   pays?  Tu  sais  aussi  ben  que  moi,  Louis-Philippe,  qu'on  ne  nous
                                   laissera  même pas passer  I'été qui vient  à  Terre-Haute.
                                       -Pourquoi   ne pas attendre au printemps ? demanda Mane sur
                                   un ton  quasi  suppliant.
                                       -Tu  n'trouves pas qu'on a assez attendu ? répliqua Léonie avec
                                   détermination.  11 est à peu  près certain  qu'on  aura bient6t  quelques-
                                   unes de ces tempêtes  qui durent  deux ou  trois jours  et  qui bloquent
                                   tous les chemins.  On veut déménager tandis que c'est encore passable.
                                       Louis-Philippe et  sa femme  se  taisaient.  Ils  sentaient qu'il  n'y
                                   avait  plus  rien  à  faire.  Baptiste  Plourde  continua  à  exposer  les
                                   raisons de son départ  pricipité.

                                       -On  est maintenant les derniers  au fin  bout  du rang  4.  Tous
                                   les voisins sont partis.  LÉ:onie s'ennuie  à mort.  Et pis,  y a la femme
                                   de  Gilles  qui  reste  avec  nous.  Elle  attend  du  nouveau  dans  un
                                   mois.  Vaudrait  mieux  qu'elle  soit  en  bas  quand  ça  arrivera.
                                       -Et   tes  animaux?  demanda  Louis-Philippe,  qui  n'avait  rien
                                   perdu  de son sens pratique.

                                       -C'est   un peu  pou:  ça que j'sus  venu  te voir.  Faut dire  aussi
                                   que la femme voulait pas  se  décider à partir  sans en  parler  à Marie.

                                       Les deux femmes sc retirèrent  dans la chambre  à  coucher
                                       Baptiste  Plourde  expliqua  que  ses  chevaux  étaient  loués  dans
                                   les  chantiers  pour  le  reste  de  l'hiver  et  qu'il  avait  vendu  ses  porcs
                                   au  boucher  de  La  Morendière.  Il  lui  restait  à  disposer  dc  deux
                                   vaches  et  d'une  douzaine  de  poules.
                                       - J'ai  pensé,  dit-il  à  Louis-Philippe,  que  tu  pourrais  être
                                   intéressé.
                                       -Tu    tombes  mal.  J'saurais  pas  quoi  faire  de  deux  autres
                                   vaches.  On  a déjà tout  II:  lait  qu'il  nous  faut.
                                       - Ça  m'désappointe:  en  grand !
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