Page 115 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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-Tas raison. J'appelle tout de suite.
II ne fut pas uniquement question de la panne d'électricité.
A travers les paroles de son mari, la femme pressentait un,e autre
mauvaise nouvelle. Quand il eut raccroché le combiné, Louis-Philip-
pe dit simplement :
-Pas d'électricité en bas non plus. Le réseau est en dérange-
ment entre l'Anse-au-Sable et La Morendière. ii parait que ça ne
devrait pas durer plus d'une heure.
Il alla s'asseoir et alluma lentement sa pipe. Ce calme ne faisait
qu'augmenter la nervositti de Marie. Aussi, n'en pouvant plus, elle
lui demanda :
-Tai cru compreniire qu'il y avait autre chose ?
-C'est vrai, j'allais oublier. Narcisse m'apprend qu'Antoine
Leblane, qui a déjà eu une terre dans le 4 de Terre-Haute, est
gravement malade.
-Antoine Leblanc ! reprit Marie, surprise. Je l'ai rencontré
au magasin coopératif de l'Anse-au-Sable quelques jours avant les
Fêtes. Il n'avait pas l'air malade. Il a mêmï raconté devant moi
une de ces histoires de chantiers corsées sur les bords !
-Ton frère t'a dit de quelle maladie souffre Antoine ?
-Oui. ii est paralysé depuis le lendemain du Jour de 1'An.
- Celui-Ià, on peut dire qu'il a travaillé dans sa vie.
-II le fallait. Porir faire vivre une famille de huit enfants.
-Paralysé ! dit Marie tristement. Juste au moment où il aurait
pu jouir un peu de la vie ...
Depuis les Fêtes, Louis-Philippe n'était pas monté à la forêt.
II avait limité ses activit~ls à soigner les animaux, à nettoyer l'éta-
ble, à déblayer la neige qui obstruait l'entrée, à chauffer la fournaise
du sous-sol. Pour occuper ses temps libres. il s'était remis à la
lecture. II avait commencé par des livres de son temps de collège :