Page 252 - index
P. 252

Très  Saint  Père,
                                            1,'Evèque de  Qiiibee  le  plus  soumis  et  le  dernier  de  vos  fils  aprèT
                                        avoir remercié Notre Seigneur d'avoir  donné  à son  Eglise, dans les  temps
                                        de trouble,  un  si  digne successeur  de St Pierre,  prosterné  au  pieds  de Sa
                                        Sainteté  lui  demande  très  humblement  la  binédiction apostolique;  teriant
                                        la même foi et étant disposé à la routenir au péril  de sa rie, ii  espère l'ob-
                                        tenir de sa bienveillance  paterrielle.  C'est une insigne  faveur que la foy et
                                        notre sainte religion m'apprennent  à priser  et à rechercher. et que nos  ga-
                                        &tes  mème  d'An~leterre me  feraient ambitionner  par  les  éloges  qu'elles
                                        font de Votre  Sainteté.
                                            Votre  prédécesseur  d'heiireuse  méinoire  m'avait  accordé  de  très  :
                                        grands  pouroirs;  je  me  les  crois  nécessaires  dans  la  position  où  je  nie
                                        trouve;  je  jupplie  Sa  Sainteté  de  nie  les  confirmer, et  rle  me  regarder
                                        toujours comme son fils le plu soumis et rempli  du profond  respect  pur
                                        le St Siège Apostolique et pour  Votre  Sainteté en particulier.



                                        Quebec, en l'.L\mérique Septentrionale.
                                       ie 29  Sb"  1769.










                                            Tant que je  vivrai, BIansie:ir  et très cher ami, je  vous &rirai  très  vo-
                                       lontiers chaque année, pui,sque cela vous  fait  plaisir,  mais peu  de cboscs  si
                                        vous  le voulés  bien,  d'autant que ilion grand  âge et mes  infirmités qui  en
                                        sont la suite necessaire  ne me perniettent  plus dëcrire de loques et d'ain-
                                       ples lettre,s, quoique je  ine serve liresentement delmis déjà bien du tems du
                                       secours d'un  secretaire.
                                            Quant aiix represenations  que vous me faites sur votre situation pre-
                                       sente qui, dites vous, vous mectent à I'etroit.  je  voudrois bien poiivoir  :i re-
                                       niedier; mais cela est bien plus difficile que M. de Boishekrt ne vous la fait
                                       envisager; et, de vous  à nioi, je  crois qii'il vous a plus promis qu'il  n'eat  en
                                        etat de faire pour vous; mais  il y a des gens qui aiment  à. se faire honneur
                                        d'un  crédit qu'ils n'ont  pas.
                                            Vous ne nie soupçonnés pas srirement dëtre capable de vous rien  refu-
                                       ser de ce que je  pourrois faire pour vous, Inon  cher ami, inais j'airne  mieux
   247   248   249   250   251   252   253   254   255   256   257