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Très Saint Père,
1,'Evèque de Qiiibee le plus soumis et le dernier de vos fils aprèT
avoir remercié Notre Seigneur d'avoir donné à son Eglise, dans les temps
de trouble, un si digne successeur de St Pierre, prosterné au pieds de Sa
Sainteté lui demande très humblement la binédiction apostolique; teriant
la même foi et étant disposé à la routenir au péril de sa rie, ii espère l'ob-
tenir de sa bienveillance paterrielle. C'est une insigne faveur que la foy et
notre sainte religion m'apprennent à priser et à rechercher. et que nos ga-
&tes mème d'An~leterre me feraient ambitionner par les éloges qu'elles
font de Votre Sainteté.
Votre prédécesseur d'heiireuse méinoire m'avait accordé de très :
grands pouroirs; je me les crois nécessaires dans la position où je nie
trouve; je jupplie Sa Sainteté de nie les confirmer, et rle me regarder
toujours comme son fils le plu soumis et rempli du profond respect pur
le St Siège Apostolique et pour Votre Sainteté en particulier.
Quebec, en l'.L\mérique Septentrionale.
ie 29 Sb" 1769.
Tant que je vivrai, BIansie:ir et très cher ami, je vous &rirai très vo-
lontiers chaque année, pui,sque cela vous fait plaisir, mais peu de cboscs si
vous le voulés bien, d'autant que ilion grand âge et mes infirmités qui en
sont la suite necessaire ne me perniettent plus dëcrire de loques et d'ain-
ples lettre,s, quoique je ine serve liresentement delmis déjà bien du tems du
secours d'un secretaire.
Quant aiix represenations que vous me faites sur votre situation pre-
sente qui, dites vous, vous mectent à I'etroit. je voudrois bien poiivoir :i re-
niedier; mais cela est bien plus difficile que M. de Boishekrt ne vous la fait
envisager; et, de vous à nioi, je crois qii'il vous a plus promis qu'il n'eat en
etat de faire pour vous; mais il y a des gens qui aiment à. se faire honneur
d'un crédit qu'ils n'ont pas.
Vous ne nie soupçonnés pas srirement dëtre capable de vous rien refu-
ser de ce que je pourrois faire pour vous, Inon cher ami, inais j'airne mieux