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vous prouver le très-profond respect avec lequel je suis et serai toute ma
vie,
De Votre Eminence.
Monseigneur,
Le très-humble et très-obéissant serviteur
L'ABBÉ DE L'ISLE DIEU
Paris, ce 5 juin 1769.
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LETTEE Mgr LE NONCE APOSTOLIQUE À PARIS (14 AOÛT 1769)
À
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Monseigneur,
J'ai reçu la lettre dont votre Eminence m'a honoré en date du 1" juil-
kt dernier, et je m'aurais que de très-humbles et des plus respectueuses ac-
tions de grkes à lui en rendre, mais en relisant I'imndult accordé par le S.
Siège et la Sacrée Congreg" à h4sr I'evêque de la Rochelle en faveur des
familles acadiennes domiciliées dans son diocèse, et y ayant aperçu une er-
reur de nom, j'ai cru devoir le faire repasser à votre Eminence et la sup
plier de vouloir bien y faire substituer le norii de Mgr l'evèque de la Rochelle
actuel qui est Mgr Franfoi,~ Emmanuel de Crussol, au lieu de celui de Mg'
Augustin de Menou Çharnisay, décédS depuis quelques années, et qui a été
ranplacé sur le susdit siège de la Rochelle par mon dit seig' Frainpis Em-
manuel de Criissol, Evêque actuel; et cela, Monseigneur, par la crainte où
je suis que le sudit indult étant personnel au premier, le second ne crût pas
devoir en user. Si je me suis trompé sur cela, Monseigneur, je supplie
Votre hninençe de nie le pardonner aussi bien que rna iiouvelle iinpor-
tunité.
J'ai été très-flatté Monseigneur. de voir que votr,e Eminence ait été
contente de l'exposé que j'ai pris da liberté de lui faim du projet que parait
avoir formé notre cour d'établir, ou plut& de demander au St Siège et à la
sacrée congrégation, un evêque dans une de na Isle Antilles; mais je n'ai
point Pté surpris des dispositions favorables de Votre Eminence à ce sujet,
et surtout de celle où elle m'a paru être de le proposer à la sacrée cuiigré-
gation, dans la persuasion où elle est du plus grand bien qui en résulterait
pour le bon ordre du gouvernement ecclésiastique de ces colonies.
A l'igard de la prudence à observer pour laisser et voir venir sur cela
notre cour et ne comm'etre en rien la sacrée congrégation, je ne m'en écar-
terai jamais, et je serai toujours exact à me conformer aux vues de votre
Eminence qui feront et seront toujours la règle de toutes mes dbarches
en ce pays-ci.
'Ci3mme je me suis fait un devoir de ne rien laisser ignorer à votre
Eminwce, Monseigneur, de ce qui se passe dans nos colonies franmises des