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J'ai le  regret  ù'ètre  à 66 ans et  de ne  yuvoir plus  ricn  cntrcprendre.  43
                                       ans pajsés encanada m'ont  rempli d'infirmités.  Je ne suis point guéri radi-
                                       calement de la grande nialadie que j'ai  eue.  J'ai  pri'é Mons. de Villars, !su-
                                       périeur  du Séminaire des Missions Etrangcres de nous obtcnir  trois indul-
                                       gences plthières pour l'église  du séminaire de Québec qui est présentemi:nt
                                       presque  la  seule.  J'espère  que  voudrez  bien  en  être  le  protecteur,  et
                                       suis avec un profond  respect  de
                                                      De votre Excellence.
                                                               Monseigneur,
                                                           Votre tris-humble et très-ulitissaot serviteur










                                       Monûeigneur,
                                           Ayant pri,s la liberté d'tcrire par le dernier ordinaire à Votre Emineii-
                                       oc,  je  ne  croyais  pas  me  trourer  si  tUt  dans  le cas  de  l'importuner  d'me
                                       nouvelle lettre; mais je  vieiis d'en recevoir une d'une religieuse des Ursuli-
                                       nes de la Martiiiique que je ne crois pouvoir trop tôt vous faire passer, Mon-
                                       seigneur, d'alitant qu'il paraltrait  nécessaire  que j'en  puisse  recevoir  la ré-
                                       ponse avant le départ d'es premiers vaisseaux qui  feront voile pour les Isles
                                       .intille;  au sud de I'Améri(1ue Septuitrionale.
                                           Pour ne pas  allonger ma  lettre,  &Ionseigneur, je  ne ofpéterai  rien  à
                                       Votre Etninence de ce quc cette religieuse  (qui me parait  supérieure de sa
                                       LIM~SOII) me 'niarque par sa lettre; mais j'en  joins  ici une copie, et j'atteniirai
                                       sur cela  la  répon*  de J'otre  Eminence pour  la  faire passer  à cette  di-
                                       gieuse par  la première voyt  possible.
                                           Je  ne ine suis pint Li-uirip&, Xoiiseigncur,  cn  disant  par  nia  dernière
                                       lettre  à  Votre  Enlinence  que  je  croyais  que  les  deux  cours  de  France et
                                       d'Espagne  seraient  égalenient  mécontentes  de  la  révolutii~n arrivée  ii  la
                                       Louisiane.
                                           La première a refusé de recevoir,  de voir et d'entendre  les députés dii
                                       Conseil  Suptrieur et du corps des habitants propriétaires  et commerCants.
                                           La seconde demande rtparation  de  l'insulte  faite  à son guuvernni.:,  et
                                       s'en tient à la cession qui lui a été iaite.
                                           En conséquence,  elle  maintient  et  conserve :le même  gouverneur,  et
                                       pour qu'on  ne  lui manque pas une seconde fois dans la prise  de passessioi~
                                       de la cession qui  lui a été faite de la hisianne, elle y envoye desi iroiiper
                                       et un commandant; reste à s~avoir comm'ent les habitants se comporteiont.
                                           Le plus  court  pour eux serait, je  crois, de rcxonnaitre  la puissance  à
                                       laquelle ils serant désormais soumis, au lieu de s'y  laisser contraindre par la
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