Page 250 - index
P. 250
J'ai le regret ù'ètre à 66 ans et de ne yuvoir plus ricn cntrcprendre. 43
ans pajsés encanada m'ont rempli d'infirmités. Je ne suis point guéri radi-
calement de la grande nialadie que j'ai eue. J'ai pri'é Mons. de Villars, !su-
périeur du Séminaire des Missions Etrangcres de nous obtcnir trois indul-
gences plthières pour l'église du séminaire de Québec qui est présentemi:nt
presque la seule. J'espère que voudrez bien en être le protecteur, et
suis avec un profond respect de
De votre Excellence.
Monseigneur,
Votre tris-humble et très-ulitissaot serviteur
Monûeigneur,
Ayant pri,s la liberté d'tcrire par le dernier ordinaire à Votre Emineii-
oc, je ne croyais pas me trourer si tUt dans le cas de l'importuner d'me
nouvelle lettre; mais je vieiis d'en recevoir une d'une religieuse des Ursuli-
nes de la Martiiiique que je ne crois pouvoir trop tôt vous faire passer, Mon-
seigneur, d'alitant qu'il paraltrait nécessaire que j'en puisse recevoir la ré-
ponse avant le départ d'es premiers vaisseaux qui feront voile pour les Isles
.intille; au sud de I'Améri(1ue Septuitrionale.
Pour ne pas allonger ma lettre, &Ionseigneur, je ne ofpéterai rien à
Votre Etninence de ce quc cette religieuse (qui me parait supérieure de sa
LIM~SOII) me 'niarque par sa lettre; mais j'en joins ici une copie, et j'atteniirai
sur cela la répon* de J'otre Eminence pour la faire passer à cette di-
gieuse par la première voyt possible.
Je ne ine suis pint Li-uirip&, Xoiiseigncur, cn disant par nia dernière
lettre à Votre Enlinence que je croyais que les deux cours de France et
d'Espagne seraient égalenient mécontentes de la révolutii~n arrivée ii la
Louisiane.
La première a refusé de recevoir, de voir et d'entendre les députés dii
Conseil Suptrieur et du corps des habitants propriétaires et commerCants.
La seconde demande rtparation de l'insulte faite à son guuvernni.:, et
s'en tient à la cession qui lui a été iaite.
En conséquence, elle maintient et conserve :le même gouverneur, et
pour qu'on ne lui manque pas une seconde fois dans la prise de passessioi~
de la cession qui lui a été faite de la hisianne, elle y envoye desi iroiiper
et un commandant; reste à s~avoir comm'ent les habitants se comporteiont.
Le plus court pour eux serait, je crois, de rcxonnaitre la puissance à
laquelle ils serant désormais soumis, au lieu de s'y laisser contraindre par la