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je lui avais faite locsqu'il fut conme forcé ~I'entrepwndre l'affaire impor-
tante pour la religion qu'il a conduite à son terme asez heureux, j'ai cru
devoir accomplir ina promesse en le suivant pour l'aider autant qu'il me
sera possible. Je crois que ce sera une joie pour votre Excelce d'apprendre
quelque chose des sumès de nos afiairej. Sous sommes partis de Paris le
21 marj et arrivés à Québec le 28 juin. Le jour de la fête de St Pierre 3
été le jhur du cotnniencement du tramil <le Mons. Briand et la piété qu'il
vit ce jour là. et qu'il a vue souvent rlepuis. lui a fait souvent répandre
deslarmes de ioie et de consolation. Te lie ni'exvliauerai oas sur la joie de ces
de joie.
Ils savaient le han accueil que hl' Criand a reçu à 13 Cour (le Londres;
tous ont témoigné leur joie par des respects particuliers. Le principal mi-
nistre anglican qui est ici a !lui mênie montré et fait montrer par ses en-
fans son respect et sa vénération.
Mons' Briand s'est appliqwé aussiti~t i son iiiinistère épiscopal ; et de-
puis trois semaines les deplités des nations sauvages sont seiius le trouver
pour lui porter la. parole de leurs natioiis ou villages. Ils se plaignerit de ce
que le soleisl est couché trop longeinps: ils (lemari(leiit quelqu'im pour les
Cclairer et leur porter de la lumière; ils disent que le grand esprit n'est pius
chez eux, et qu',il faut quelqu'un qui le connaisse pour le faire venir.
Les officiers et nCyociants anplais demnrident égaleinait qu'on envoie
des missinnnaires catholiques d ces peuples; ils disent que c'est le seiil moyen
de renouer q~ielque comrnerce avec ces !>euples, parce que à présent vivant
dans les bois comme des ours ils n'ont [JIUS soin d'ama-rer les peaiix des ani-
maux pour le commerce; ils s'habillcn: des penx des bètes et n'achètent
rien.
D'autre part les officiers et coiniiierssnts anglais dernancielt (les mis-
sionnaires à MonseU' pour l'Acadie. Ils ont ciimliassiun de cc jieu!ile que
l'attachement à la religion engage à renitncer i tozis leiii-.s hieris p.ir se rc-
tirer dans des lieux où ils puissent recevoir le3 secours s~liri~i:~;.;. CCS offi-
ciers et ces commerwnts voyent qu'il n'y a plus rien à jiagger; que tous ces
vastes païs seront absolument abandonnés et qiie le seul rnoyeri d'arrëter le5
peuples. c'est de letir donner des missionnaires catholiques romaiiis. 11.;
s'off.rent à faire tous les frais pour faire venir et entretenir ces missionnai-
res. Ce jont des motifs bien puissants poiir toucher un coeur tendre, èpisco-
pal e: paternel. Je sui,s certain que BP Briand fera tout ce qu'il pourra
pour coopérer aux dc~sseins de la providence pour le palut de tous ces peu-
ples qui sont nombreux et dans un tres-grand besoin. II y a des peuples in-
finis et sans nombre dans la partie de l'Ouest de Quehec depuis le 4P' de-
gré jusque vers le 60me où I'Evangile n'a point encore pénét~é. Je le mnnais
par nos courelirs des bois qui ont passé bien des amiées avec ces peuples;
ils sont hons, doux et charitables les uns envers les autres; ils n'ont point de
roi mais seulement des chefs de village qui n'ont que hiai peu d'autarité;
peut-être que la providence p+are les moyens pour éclairer cm peuples.