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forfait et qui  ne  lui  en  a  laissé d'autre que celle de  la  douleur  que toute
                        âme honnete et vertueuse  doit  resjentir  à la vue et  au prenuer  coup d'oeil
                        d'une  aussi  noire  et'aussi  téméraire calomnie.
                             Vous avez raison,  hlonseigieur, de croire et d'étre bien persuadé qu'il
                        n'y  a  persone ici capable  d'appuier  et de proteger  de  pareik monstres  que
                        ceux qui ont osé écrire contre vous,  Monseigneur,  et contre  Mgr votre CO-
                        adiuteur. et surtout  dans le nombre de vos vrais  amis et de ceux qui FOUS
                        soit aussi tendrement que respectueusement  attachés que moi; er. &.lisant
                                                             ,  .
                        dans votre derniere lettre la jimi>lc remaroue ciiie vous m'en  faiîiez. le n'ai
                        pu  m'empeclier  de  I'interroger  à  difierentts  reprises,  quoique  je  sentisse
                        bien  qu'elle  ne  nie  repwdroit  pas:  j'ai  fini  par  me  dire  à moi  meme,  et
                        pour  ma  con;olation,  que  quand  vous  en  soupconi-~eriez I'univer,~ entier,
                        j'ose  me flatter que voiis m'en  exceptcnez.
                           Voila le sort des personnes qui par etat se trouvent char&  de l'oeuvre de
                        Dieu  dans le  rninistcre  apostolique.. .  le  sien  est  et  a  toujours  eté  d'etre
                        contrarié  et  combatu.  Jesus  Christ  lui  nieme  I'avoit  predit  a  ses  apotres
                        et a se;  disciples et ceux qui leur succedent doivent bien et ont toujours bie;i
                        dû s'altendre a le partager avec eiiii. . . et les cliici?le,j nc doivent pas deinan-
                        der a etre mieux traittés que le Mnitre.
                            J'en  resterai C, si vous le voulez bien, k1cin;ei::neur.   et clailleurs ma ettre
                        ne vous  paraitra  peut  etre dej'a  que trop  loiiq~e; ainsi  je  n'entrerai  dans
                        aucun detail de iiin facon  de pcn'scr su:  tous les ordres d'liabitans qui com-
                        pment encore aiijourdhui  i-otre dioceae.  Je  les  porte tous  dîni inoii  coeur,
                        meme  ceux dont v0u.s avez lieu  de iraun  ploindre,  à pliii  forte raison  ceux
                        qui vous donnent de la consolation.. .  Je ni'affligc  de la conduite des pre-
                        miers,  je  prie  pour  eux  et  demande  constament  à  Dieu  de  changer  leur
                        coeur; je  le benis  de celle des seconds, et je  ne  cesse d'adresser  me;  voeux
                        ail ciel et  de  lui repeter  les paroles du l'rophete:  confirilza /:oc,   Bcas, qilod
                        operatfis est  in  illis, et vous  penscz  hien  qiie  j'y  reforme  en  nia  favenr  lt
                        petit changement que j'y  ai fait en  demandant pour moi. ce que  je  deman-
                        de pour enx, comnie le faisait lui ineme le Propliete. supposé qu'il  y eut en
                        moi quelque cliose «ui put lui etre a,-rcali!e.  et procurer sa gloire pendant 1:
                        peu  de jour qui me restent  niais a Dieu ne plaise que j'ose  me le persuader
                        vis a vis de ce qiie je  pourois aimir a ine reprocher, et quaiid il en seroit au-
                        trement, il faudroit encore dire comme s'  T.'aul,  nihil  1::iIii co,isiii<s .S!<W, sed
                        itt hoc  ?iota justifiratus  sunr.
                            Je  vous  demande  instament,  lionse;~r.eur. de  rnc  recoinniander  aux
                        pneres et  st'  sacrifices de votre st et vertueux clergé. à celles de toutes vos
                        respectables  coniniunautés  et  surtout  aux  votres,  Monseigneur,  $nt  j'ai
                        plus grand  besoin  que  jamais  à  rage  oii  je  suis  parvenu,  et  suis  et  serai
                        toujours  et  jusqu'à  mon  dernier  soupir  avec  tout  le  respect  que  vous
                        m'avez  inspiré  pour  vous,  Monseigneur,  votre  tres  liumtile  et  tres  obeis-
                        sant  serviteur.
                                                           L 'ABBÉ DE  L 'ISLBDIEU
                            P. S. Si j'osois,  Monseigneur, et que je  fuse connu de Mur votre Co-
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