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je suis dece que vous font eprouver quelques tétes mal timbrées, non  seule-
                        ment de votre diocese, mais de votre ville episcopale; car je  suppose que la
                        discussion qui est entre vous et eux vient originairement de la question qui
                        s'est  élevée sur l'usage de votre cathédrale dont plusieurs de x7a3 principaux
                        habitans ont voulu  privativement  se  rendre les  maîtres,  pretendant  que  ni
                        vous ni votre chapitre n'y aviez jamais eu aucun drait.
                            Jamais, je  crois, prétention  n'a  eté si absurde, quand vous n'auriez  jar
                        mais eu que la possession pour vous.  D'ailleurs  je  suis d$utant  plus etonne
                        que cette question dure encore, qu'il  me jemble  vous avoir oui  dire, ou  lu
                        dans plusieurs de vos lettres,  qu'il  ne devoit plus en être question, et d'au-
                        tant moins, que vous aviez pris le parti de vous  retirer dans votre seminaire,
                        et de vous contenter de sa petite egli,~, A  ce  que je  vois, cependant, Mon-
                        seigneur, Il s'en  faut bien  que cela ait tari la source de l'animosité  qui  est
                        entrée dans cette discussion.  Ce n'est  point ce que  vous inande sur cela M.
                        l'abbé de la Corne, doien  de votre chapitre à votre grand  vicaire  actuel qui
                        me peine et m'af flige.  Les coups  qu'on pret~ndroit porter au titre de votre
                        siege sont  d'espece  a  reflechir  et  a  retomber  sur ceux  même  qui  l'essaie-
                        roient.  Mais  VOUE  serez bien  plus  etonné quand  vous  saurez  que vos de-
                        nonciateurs  et ceux de votre coadjuteur aupres du S'  Siege et  de la Sa~rée
                        Congregation  y  mettent  de personnel, au point  de vouloir  rendre suspectes
                        votre conduite et la siene, et pour ne vou's rien  laisser  ignorer  sur cela, je
                        crois devoir vous  faire  passer  une copie  exacte  de la  lettre que  Son Ein.
                        Mgr le C. Castelli m'ecrit  a ce sujet, et sur laquelle vous pensez bien  que je
                        ne suis pas  resté muet.  Ainsi  je  suis bien  éloigné  de favori,ser la noirceur
                        de vos denonciateurs que je ne connois  pas,  et que je desire de tout  mon
                        -ur   ne jamais  connoitre.
                            guant aux informations  que Son Em. me demande  de  faire sur cela,
                        vous pensez hien, je  crois, Monseigneur, quelle a pu et du être ma  reponje
                        sur cela.
                            Si, je vous connoissois moins, Monseigneur, je  me serois bien gardk de
                        vous  faire passer  cette  copie, mais sûr de I'usase  que vous  en  feriez, j'ai
                        cru pouvoir  vous la confier, persuadé qu'apres l'avoir  lue, vous la condane.
                        rez  au feu.
                            Si cependant  je  ne vous parois pas assez  instruit de l'historique  de cc
                        qui  s'est  passé  entre vos  denonciateurs  et vous au sujet de la question  de
                        votre catliedrale, actuellemerit  rediiite. par  la  voie  de  fait, ai simple  église
                        paroissiale,  faites  m'en  un  petit  detail,  si  vous  ne  l'avez  pas  deja  fait  a
                         Son Epn. par  les  dernieres  lettres  que vous  lui  avez  fait  parvenir  par  M.
                        de Villars,
                            Quant  aux deux que vous fera passer,  par main  sure M. l'abbé de  II
                        Corne,  c'est  par  moi  qu'elles  lui  sont  parvenues,  et  si  je  les  ai  gardé  si
                         longtemps, ç'a  été I'absenre  nieme  de hl. l'abbé  de la Corne de Paris où il
                        n'ea  revenu  que tres tard,  et pour  raison  de maladie, et par  la crainte où
                        j'etoi,s  qu'en  vous les faisant  passer  par  la voie ardinaire,  elles  ne  fussent
                         interceptées,  et surtout  d'après  la  maniere  instante dont  me le recomman-
                         doid lui uneme  Son Eh.
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