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nence en faveur d'un acadien et d'une acadienne qui désirent contracter et
s'allier ensemble quoiqu'au 3me degré d'affinité dunt ils demandent la dis-
pense au moyen d'un indult adressé à Mgr l'evèque de la Rochelle, et pareil
à celui qui a bt4 accordé il y a quelques années à Mgr I'evêque de St Malo,
en faveur des familles acadiennes seulement.
Je crois la supplique de celles dont il s'agit aujourd'hui assez clairement
expliquée et exposée pour n'en rien répéter ici à votre Elilinence, Alonsei-
gneur.
D'ailleurs j'en avais déjà écrit à M. le secstaire de la Sacrée Congré-
gation qui saris doute aura bien vr~ulu avoir l'attention de vou3 en prévenir
et de vous communiquer ma lettre; aussi j'ose me flatter que cette supplique
ne souffrira pas plus de difficulté pour La Rod~elle que pour St Malo.
Les dernières lettres que j'ai rgues du diockse de (2oiét)ec et de l'état
où y est notre st" religion, Monseigneur, comme de la liberté dont elle y jouit
du libre exercice esterieur et public, ne sont pas moins satisfaisantes que
les premières que j'ai recues cette années, et dont je crois avoir fait part
à votre Eminmce avant son entrée au con~clave.
Celles de nos deux petites is1e.s de St Pierre et de Miquelon, que j'ai
reçues un peu plus tard .ne sorit p?s moins consolantes ; nous y avons deux
excellents sujets pour missionnaires. 1.e premier, M. Becquet, préfel apos-
tolique de St Pierre, est un homme instruit, exact et ferme, mais prudent
et sape, modéré quand il faut, et il a hesoin de toutes ces qualités réunies
vis-à-vis du gouverneur, dont l'humeur est peu soriable et qui, je crois, s
peu de Princip arrêbés et dkidés.
Ce misjionnaire, pour sa consolation, a à la tète de cette colonie pour le
civil, un commissaire ordonnateur qui est fort de ses amis et un grand
homme de bien qui aime et qui respecte la relibion et est le premier à en
donner l'exemple dans tous les exercices publics.
Le second, hl. Paradix, vice préfet à hliquelon, est un suj'et plein de
moeurs et de piété, mais dont: par malheur les forces et la santé ne répon-
dent pas à son zèle, à son enipressement et à son activité pour toute espèce
de bonnes oeuvres et je crains qu'il ne s'excèrle. Par honheur, il y a, à la
tête de cette petite colonie, un convmandant qui l'a pris dans une grande af-
fection et qui en a :rand soin, sans quoi il se laisserait manquer de tout, et
j'ai d'autant plus lieu de comptersur l'attention et lessoins de ce comman-
dant que c'est un homme d'une piété solide, de principe et dd senti me ni:^,
qui peut-être mpendant aurait I~soin d'être modéré luimkne; mais. pa.ur
l'ordinaire, les personnes de ce caractère qui se conduisent par de pareils
principes sont plus attentifs aux besoins d'autrui qu'aux leurs.
Voici. Monseigneur, une dernière affaire dont il me reste à entrete-
nir votre Eminence et qui lui fera surement grand plaisir.
Notre cour et le ministère de notre manne paraissent s'occuper drieu-
sement du soin de ce qui nous reste de colonies et surtout de celles que nous
appelons Antilles sur et sous le vent comme la Guadeloupe, la Martinique,
S. Domingue, Cayenne, la Guyane et les autres Isles adjacentes qui dépen-