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vous avoue, Monseigneur, que je m'aperçois bien que mon zEle pour ce
pauvre diocèse dure plus longtemps que nies forces, de la diminution des-
quelles jE ne ine plains que par i'impossibilité où cela me met de pouvoir
continuer d'être utile à notre sa religion et à un diocèse auquel j'ai été
si longtemps et si étroitement attaché.
Permettez du moin.s, Monseigneur, qu'enhardi par M. Davoust, jc
prenne la liberté de vous supplier de me continuer quelque petite part dans
vos bontés pendant le peu de temps qui me reste à vivre, supposé que vous
ayez bien voulu my accorder un petit droit, et me permettre de profiter de la
circonstance de la nouvelle année Fur vous en offrir l'hommage et les
voeux qui, je vous le proteste, ne sont pas moins sincères que le respect avec
lequel je suis et serai toute ma vie
Monseigneur,
Votre très-humble et
très-obéissant
L'ABBÉ DE L'ILEDIEU
,A Paris, ce 10 janvier 1769.
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LETTRE Mg LE NONCE APOSTOLIQVE À PARIS (5 JUIN 1769)
À
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Monseigneur,
Permettez qu'après avoir rendu les plus sincères actions de grâces à
Dieu, de celle qu'il a accordée à son Edise et à toute la chrétienté catholique
et unie de Conimunion avec le St Si&ge, en leur donnant un chef et un pre-
mier pasteur selon jon coeur et tel que nos ksoi,ns dans les circonstances
présentes et nos voeux réunis pouvaient le désirer, j'en partage avec vous
la joie et la reconnaissance et que, en même temps, je vous en fasse mon
compliment comme sur les fatigues que vous ont occasionnées le travail et
la durée du conclave.
La seule chose qui me reste à désirer maintenant, Monseigneur, c'est
que la santé de votre Eniinence n'en ait pas été endommagée.
Je crains, Monseigneur, qu'il n'y ait de l'indiscrétion et de la téniérité
à oser vous en demander des nouvelles mais si quelque chose peut excuser
sur céa la liberté que je preiids, c'est l'empressement où je suis d'en ap-
prendre des bonnes et des satisfaisantes comme le désir de me rappeler dans
le souvenir de votre Elniinence et dans ses déjà bien mciennes bontés pour
nmi dont je conserverai toute ma vie la plus vive et la plus respectucuse re-
connaissance.
Pour vous fatiguer le moins qu'il me sera posible de la lecture de ma
lettre, Monseigneur, je me bor,nerai à vous supplier d'être favorable à la
respectueuse supplique que je prends la liberté de présenter ici à votre Emi-