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ment de ces deux dioceses et point de repoiise ou du moins d'eclaircisseilieus
                         suffisants pour mettre M. le curé de St François à portée de remettre sure-
                         ment  son depot.
                             Encore un mot, Monseigneur, sur vos affaires personnelles. Vous sçavts
                         ce que je  vous ai representé  dans meî  precedentes  lettres au  sujet  de vos
                         procurations  et de l'acte  de votre prise  de possession  pour vous mettre en
                         regle vis à vis de la chambre des comptes.  Wallés pas croire, Monseigneur,
                         que ce soit des difficultés que je vous fasse de mon chef, je  serois biciu  lus
                         porté à vous les abreger qu'à  les multiplier et rose nie flatter que vous nie
                         rendés assés de justice  pour en étre persuadé; mais ce sont des formalit& in-
                         dispensables  desquelles  je  suis  bien  faché d'être  forcé  de vous  dire  qu'il
                         n'est  pas possible de vous ecarter.
                             Vous n'avés  pas cependant à craindre de n'être point payé d'ici à quel-
                         que tems même à quelques années, surtout pendant que je  vivrai, parce que
                         de pari et d'autre je suis autorisé à recevoisr sur mes propres quittances; mais
                         vous connoissés mon 2ge et mes infirmités et en vous écrivant je ne suis pas
                         sûr que. d'une année à l'autre  il me reste assés  de tems pour  recevoir  votre
                         reponçe.  Et voilà ce qui m'a  fait prendre la precaution de vous dire qu'il  ne
                         falloit plus m'adresser  de lettres sous mon enveloppe c'est  à dire sous mon
                         adresse; mais si cela genoit ceux par qui vous poiirriés me les  faire passer
                         et que ce fut quelque chose de particulier et d'interessant  que vais eiissiés à
                         m'écrire, vous pou\.és  l'adresser au sr Nicolet que vous connoissé qui, com-
                         me vous sçavés, me sert de secretaire, qui connoit  presenteirieiit  les affaires
                         du Canada comme moi, et en qui  vous  pouvés prendre la r&me  confiance
                         qu'en moi même.
                             Avant que de finir ma lettre, Monsei~neur, je  crois devoir vous reparler
                         encore des 4 jeunes accadiens que je continue de faire elever à St Ma10 dans
                         un petit college qui est un espece de seminaire où l'on m a grand .soin et où
                         ils sont elevés et form6s sous l'inspection  d'un chanoine de St Ma10 qui avoit
                         toute la confiance de feu hl. l'evëque,  en qui ils ont beaucoup percl,u du coté
                         de l'amitié qu'il leur marquoit et des petits secours qu'il ieur procuroit ; mais
                         cela  n'empêchera  pas  que je  ne les  soutienne tant  que  je  vivrai  et  que la
                         providence  daignera  me favoriser de  ses secours et me  procurer ceux  des
                         âmes pieuses  et cliarit?-l~les qui aiment ;i faire le bien.  Tout le bien  que 1'011
                         me dit de ces 4 jeunes eleves ducoté des nioeurs. de la piété et de l'applicatioii
                         à l'étude. me donne lien d'esperer  que ce seront de tres bons saiets et que je
                         n'aurai  lieu de me repentir de ce que je  fais pour eux quand même vous ne
                         voudriés pas les accepter dans votre dimese, car vous ne m'avbs  fait encore
                         aucune reponse sur cela, Monseigneur.  Je compte leur  envoyer encore ces
                         jours cy 2001 et je leur ai obtenu di1 ministre la continuation  cles 6.  de subsis-
                         tance que la cour leur avoit accordés comme aux autres accidiens.
                             J'espere  en faire  venir  'eux  l'année  prochaine dans un  .seainaire de
                         Paris  pour  y  commencer  leur  philosophie,  mais  après  les  avoir  bien
                         fait examiner sur leurs humanités.  Si vous  les  acceptés  Monseigneur, je
                         vous les enverrai sans aucuns ordres pas même la tonsure, après avoir fait
                         leur philosophie et au moiiis deux ans de theologie, afin qu'ils puissent passer
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