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le  detail du gouvernement,  non  de l'hopital,  mais  de sa  petite  eommunautd,
                          persuadée que cela vous regardoit seul Monseigneur.
                              Nous avons aperçu dans ls lettres ecrites a hl.  l'abbé  Couturier une autre
                          petite difficulté que fait, je crai?, le superieur du seminaire de  montreal  qui  est
                          qui1 a toujours crû quouire les  2501 de rentes viageres  quon s'engage  a faire a
                          la  De Youviile et a ses eompagnes si on venoit a les  renvoyer  apres 30 ans de
                          regie  et  d'administration,  on leur  donneroit en  sus  18000'  a  partager  entre
                          cellesquiresteroient alors, mais  comme  il  n'en  est pas  dit  un  mot dans l'acte
                          et que e'est  luy  qui doit  nous  servir  de  boussole,  naus  allons  ineessamment
                          presenter  eette anaire au conseil  pour  l'y  faire ratifier.  Je vous  avoue Mon-
                          seigneur.  que  je  nay pu  m'empecher  de rire en voyant dans la lettre de Mad.
                          Youville qu'elle  se  faisoit  un plaisir  de  m'apprendre  la nouvelle de  l'arret  du
                          eanseil qui cassoit  et annuloit la reunion  projettée de I'hopital de  montreal a
                          eeluy de Quebec.
                              J'obiierveray  sur eette affaire tout ce que vous me recommandés en ce qui
                          peut  concerner  votre  jurisdiction  Monseigneur,  et je  ne  eederay  que ce  que
                          je  ne pourray pas vous eonserver.
                              Quant au sort fait a  Mad.  youville  et a  ses compagnes je  crois  qu'il  faut
                          quelles n'en  contentent, d'autant  plus  que pour les 180001 dont j'ay  eu  l'hou-
                          leur  de vous  parler  cy dcssus, comme  il n'en  est rien  dit dans l'acte,  il seroit
                          bien  difficile d'y  faire  ajouter  quelque chose par  la eour,  qui a  toujours  plus
                          de pente a diminuer qu'a  augmenter.
                              L'affaire des  dames  hospitalieres  de Quebec  souBrira  quelque  difncultés
                          dans la cireonstance des demandes qui leur ont eté faites, ee n'etoit  pas l'occa-
                          sion  favorable  pour  demander  a  faire une  acquisition,  la cour  fera toutes les
                          retlexions  que vous  aves  prevues,  Monrieigneur  mais  il  faut  suivre le lievre
                          qu'elles  ont fait lever  en  ecrivant elles meme-s en  droiture  au  ministre  ; jene
                          le  poursuivray  cependant qu'avec  le  degréde chaleur  que vous  m'arespres-
                          crit, l'essentielle pour elles est que je puisse engager  la eour  a ecrire cette  année
                          au gouvernement ee qu'elle  a  decidé l'année  derniere  sur la reunion  de leurs
                          biens  a  ceux  des  pauvres, afin que M. Bigot  ne les tourmente plus sur cela.
                              L'affaire du  chapitre et du seminaire n'est  point  encore jugée,  le deputé
                          du  premier  se plaint  ameremeut,  et  meme  au  ministre.  que  le  seminaire  ne
                          produit  point,  effectivement cela  est  ridicule.  Pour  moy  toute mon  affaire
                          est faite, ma requéte d'introduction contenant mes moyens,  ma replique a une
                          requéte  que le  chapitre ma  fait signifier, tout  est  prest,  et sous  les  yeux  du
                          raporteur,  avee  coppie  signiffiéc au  chapitre,  je  eroi-1 meme  que  je  pourray
                          vous envoyer avec cette lettre un petit  memoire sommaire,  que jay cru devoir
                          faLe imprimer  pour  le  distribuer  a  nos  seigneurs  les  commissaires  lorsque
                          laffaire sera sur le bureau,  l'agent  du chapitre se plaint un ped  mais doucement
                          de ee que j'entre  trop dans un historique  qui luy paroit  peu favorable, mais je
                          luy ai fait entcudre que eela m'etoit  indi?penliable, et qui1 m'y  avait forcd par
                          sen  conclusious,  dans lesquelles il  avoit attaqué et interessé, non  seulement h
                          memoire  et la  conduite  de  vos  predecesseurs,  mais directement  les droits  de
                          votre siège en pretendant  vous depouiller, si la eure vient a passer  su chapitre.
                          de h faculté de choisir eelui a qui il sera question d'en  faire  titre  et  de  luy  en
                          donner l'institution  canonique.
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