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ARCHIVES DE QUEBEC

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                          a ~roDosb aussv bien  aue les inductions  et les  couseauences triom~hantes aui
                          en  naiasoient  d'elles  memes  contre  leurs  pretentiom,  et  avoir  de plus refusé
                          de reconnoitre et d'avouer  I'insuffisauce et l'invalidit6  de tout ce au'ils  avoient
                          a  y  opposer et  qu'on  pouvoit  meme  reflechir  eontre  eux,  ils persisteroient  a
                          refuser  de se prêter  a  toute  apece de conciiiition dans ce cas et cette suppo-
                          sition on ne voit plus qu'un  party a prendre de la part de la [rance,  qui serait
                          rl'etablii  et de fortifier le cap de la chene, distant de 2 lieues du lort  Sb George,
                          pour  borner  de ce cote la les  entreprises  rle l'anglois  comme on  a fait du cot6
                          de Beausejour.  en I'empecherit  cle passer la riviere de  S"  Margueritte
                             Alors et des que les hebitans des Mines verroient que nous y serions etablis.
                          et qu'ils  pourroient  s'y  retirer  ui  s0ret6 leur  pwty  seroit  bientot  pris  quand
                          meme ils seraient obligés de laisser  et d'abbandonner  aux Mines tout ce qu'ils
                          y possedent d'effets morts et vifs.
                             II feudroit egalement (<lu coté de l'est)  etabiii et fortifier  I'isle  deCamp
                         seau pour nous conserver le grand  paaea.ge de Fronssc,  et toutes les temes qui
                         s'y  trouvent jusqu'a  la  baye verte.
                             D'aillenrs  et pour Mettre a  couvert  de ce cot6 la (comme on  la dit dans
                          le plan  de eantonnement  proposé)  Louisbourg l'isle  SL Jean  la baye verte,  et
                          Tahamigauche.  il  paroit  egalement  indispenssble  d'etablir  et  de  fortifier  le
                         poste  dont  on  vient  de parler  mais  tous  ces  preparatifs  ont  plus  l'aparence
                         d'un  &pareil de guerre aunoncee que d'une conciliation coiicertde.
                             On ne peut de plus dirsimuler  que ce dernier projet ne peut et ne doit etre
                         execut6  que ad du~itiona cordia  et  que comme  un  party  forcd,  et  qui  laissera
                         toujours  trop de melange  entre les  deux couronnes  pour  y  ctablir jamais  une
                         paix  solide,  puis  qu'il  laissera  toujours,  non  seulement  une  mais  plusieurs
                         portes  ouvertes  à  l'avidité  et  aux  entreprises  de l'anglais..  .  ce  qui est  peut
                         etre le seul point de vue qu'il  se propose,  et qui i'empechera  d'accepter  le plan
                         de cantonnement  proposé ; Mais  c'est  une  raison  de plus  pour  la france d'y
                         insiste*.
                             D'ailleurs  les  nouveaux  etablissemeus  et les  fortifieations qu'on  viemi  de
                         proposer a la Cour luy seront toujours 1'  beaucoup plus dispendieux.
                             2"  Ils n'assureront  jamais  aussy  solidement  le sort des  hebitans  françois
                         qui sont  encore dans l'Acadie,  et qui veullcnt  absolument I'evacuer  a  quelque
                         prix  que  ce  soit,  et  par  motif  de religion  et  par  raison  <I'aiiachement pour
                         I'Etat.
                             3'  Il ne faudra  pas  moius  les  faire  subsister  jusqu'a  ce  qu'ils  ayent
                         cultivé le habitations  qu'on  leur aura assigné soit du cotC du cap de la CMoe
                         ou celuy de Campseau ce qui occasionners une  plus  grande et une plus longue
                         depenae attendu que les d. habitations ne se formeront pas si facilement n'y  si
                         solidement surtout en cas de guerre et d'entreprises reciproque, de la part des
                         deux couronnes.
                             De  ces  courtes  et  simples  observations,  fondées  mêmes  sur  ce  qui  s'est
                         pas86  entre  les  français et  les  snglois  depuis  l'etabiiwsement  des  premiers  a
                         Beausejour  et celuy des seconds a  Beaubassin,  par  les  mouvemem continuels
                         entre les deux nations  il resulte  que le party le plus  avantageux, le plus s0r et
                         le  moins  dispendieux  pour  les  deux  couronnes  seroit  d'accepter  et d'exeeuter
                         le  plan  de cantonnem'  proposé,  surtout  si  L'Angleterre  vouloit  sur cela  agir
                         d'aussy  borme foy que la France, et qu'ellc ne fit pas plus de fond sur ce qu'elle
                         peut envahir et usurper  que sur ce qu'elle  peut Mgitimement  réclamer et pos-
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