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ARCHIVES DE QUBBEC
aux seu!a postes d'numooier, et peu a peu par la on les espulsernit de Louis-
buurg comme on a Irit de Lislc St jean.
Je eompte vous proposer un autreprojet plus raisonnable, sieeliiy ricildeux
pretrm seculiers pour Louisbourg rcussit M.M. du St esprit ne demandent
pas mieux que dc les fournir et meme dans la suite tous eeus dont on aiiroit
besoin, meme pour votre scminaire de Québec (si1 vous rerient). ce projet
seroit d'etabli un grnnd vicaire a Li'le S'jean, et l'autre sous le fort de beause-
jour netant pas possible que M. Maillard puise embrasser seulement et suivre
efficacement linspection des trois postes dont il se trouve chargé.
Ces 3 grands vicaires tireroient d'autant moins a consequence quils seroient
simplement ad nuium et comme ces 3 postes ne vont faire qu'augmenter il
seroit avantageux quils eussent chaeun au milieu deus un superieur. . . mais
songes je vous supplie Monseigneur que quand je prends la liberte de vous
proposer quelque chose cest toujours sans vouloir suivre ny executer que ce
que vous aves approuvé.
Dailleurs cette lettre a lair si decousu que ce ne sont que de simples idées
vagues que je vous propose je compte avoir lhonneur de vous eerire plus en
ordre et pezei davantage tout ce que jaurny lhonneur de vous mander.
un mot seullement sur les affaires de I'eglise. Le Roy paroit absolument
decide a proteger la religion contre les atteinte que le parlement veut donner
et donne reellement a la jurisdiction eeelesiasiique en se rendant le juge des
motifs du refus des sacrements. Si le Roy avoit voulu trancher eourt et arreter
la discussion il auroit dmlnr6 lincornpetence du pnrlement, au Lieu que les
differcntes evocntions en detriil iie font qu'un effet suspensif pour le moment
et de la procedure pwticuliere du parlement qui se raccroehe a la premiere
denoociation qu'on luy lait, ou qui1 se lait faire.
Dailleurs eneore le parlement exige des lettres patentes et des lettres de
jnssion sans quoy, dit il, il ne cannoit paa Ics arrets du conseil, si le eonseil du
Roy netoit pas aussy partigé qui1 est il y a longtems que tout seroit appaisd;
mais noua sommes dans un tems ou la religion est comptée pour fort peu de
ehoses, dieu veuille la proteger, et soutenir son eglise ses promesses sont infail-
libles eoutre les portes de lenfer, seroit il pos~ible quelles nous manquassent
eontre les puissanees de la terre non ; mais nous manquons a ses memes pra-
messes, et nons nous exposons B voir la foy sortir de notresein, je finis sur cet
article ; ear il y auroit trop de choses a dire, el omia non ezpsdiunt.
Je suis RVeC re*pwt Monseigneur votre tres humble et tres obeissant
serviteur
L'abbé DE L'ISLEDIEU.
ce 3 mars 1753.
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Paris 4 Mars 1753
Monsieur
M. l'Ev6que de Quebec ayant desire que j'eusse l'honneur de vous presen-
ter un de ses memoires lorsqu'ils seroient imprimés, je m'en acquitte en vous
en adressant deux exemplaires par la poste il y a longtcms que ce memoire