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Le surplus qui ne conciste qu'aiix demandes qu'il a a vous faire pour la
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subsistance de ses habitans sera eaalcment remis cette semaine a M. le Comte
de la Galiuaonnime, et je peme que cornnie vous le luy recommandés il se re-
tranchera a tout ce qu'il pourra de nioins pour entrer dans vos veiies
Je suis avec respect, Monsicur votre tr&s humble et très obeissant servi-
teu
L'slbé DE L'IBLE DIEU, V. G"
des Colonies franqoises au Canada.
A Paris ce 30 j" 1753.
Monsieur,
Pour consoler M. Le Loutre du retard de I'audiance que vous luy avik
promise et de celuy qu'il craint que cela n'apporte au dwir qu'il a de profiter
des premiers vaisseaux. pour aller iejnindre ses sauvages j'ay crû devoir vous
envoyer par la poste I'ouvrage que iious avons fait ensemble, et qui a étb com-
muniqué comme vous le desiries, Idonsieur, a M. le Comte de la Galisson-
niere, vous y trouveres comme j'ay déjà eû l'honneur de vous le mander piar
ma derniere lettre, qui a preced6 votre dernier voyage a Paris:
1" Un plan general de la Colonie appellée Nouvelle franee ou Canada,
dans laquelle se trouve I'aeadie cédke aux anglois par le traité d'Utrecth, selon
ses anciennes limittes auxqu3eUes ils donnent une etendue contraire a lesprit
et a la lettre du traité entre les dcmx couronner, contredite par leurs propies
titres, ct demontrée fausse et insoiitenable par la clareté et I'evidence ou ont
6té mie par M.M. les commissaires du Roy ceux de Sa Majesté.
Vous verres dans ce plan general, Monsieur, I'etat actuel decette Colonie
ce que la €rance en possede encore ; ce que I'angleterre en a envahi a force de
pousser et d'etendre ses pretentionr ; dans l'un et dans l'autre ce que Ii frarice
en pourrait ceder par voye dc coni:ilition et de coniposition et ce qu'elle doit
necesairemeiit reclamer, et de droit et de fait, si elle ne veut paa courir le
risque de perdre peli a ~[i et tot ou tard. le Canada en entier.
2" Comme il paroit que Malgrés la force et I'evidence de titres de la
franee, et les inductions coneluantes qu'en ont tiré M.M. les Commiauairea du
Roy, I'angleterre paroit ne paa vouloir decider la question des limitteo, sui. 1s
representation et la confrontation des titres, noua avoue M. Le Loutre et moy,
dressé et redig6 uii pimi general de cantonnement qui pourroit procurer iunc
conciliation solidc entie leri deux couronnes en ne laissant aucun melaoge
dans leurs propriéte et poasessioris respectives, par consequent aucun germe
de division ny de discussion.
Vous verres peut &tre et vous dirés que nous cedons beaucoup aux anglois
mais C'eet un simplc projet que la graiide connaissance que M. Le Loutre a
du local, nous a mis a purtér: de vous proposer et sur lequel sans doute vous