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                                    Manac  ainsy  ces  deux  postes  sont  suffisainment  pourvus  pour  le  mumeml
                                    present.
                                        11 ne s'agit  plus que <lu besoin qu'',nt  les pauvres acadiens françois qui sont
                                                                                    -
                                    encore sous la dou~inatian des  analois selon  ce qui sera redé cette année  Dour
                                    les limites  nous  pourrons  leur envoyer (les secours spirituels  ; mais  il faut que
                                                           -
                                    ce soicnt des hommes  intelligents  et qui soyent au fait des vues de la cour.
                                        Quant  aux  votres  sur  ces  pauvres  habitants  et  aux  secours  que  vous
                                    croyes leur devoir, je  les feray valoir a.lpres du ministre, et dans le gout ou vous
                                    me les confiés sans vous commettre n:,  vis a vis de vos obligations ny  vis a  vis
                                    de la  cour.  Les  observations que vous  me faites sur la  traite de leau de  vie
                                    trouveront leur place, vous pensés bien  que vis a  vis de vous Monseigneur mes
                                    idées rendront toujours bommage aux  votres.
                                        Un  mot  seullement  de ma  reconiioissance,  vous  macablés  de presents,  et
                                    vous  voules  sans  doute  payer  le  peu  que je  puis  faire  pour  vous  et qui  n'a
                                    dautre  merite  que  celuy  du  sentiment  de  respect  et  d'attachement  qui  my
                                    porte.
                                        vous  me  mandée  de  mettre  sur  votre  compte  les  118'  que jay  payés  a
                                    loecasion dc la demission de M. fornel ce n'est  que  18' ainsy je  pense que c'est
                                    une erreur de votre secretaire.
                                        Cette lettre na ny suite ny  liaison mais  la  circonstance  ou  je  me trouve
                                    ne me permet pas dy mettre lordre que je  voudrois,  ne faites rien  appercevoir
                                    a M. l'abbé  de pontbriant  ny a M. de la Lanue  de  ce  que je  vous  dis  d'eux.
                                    le  premier  est  quelquun que je  respecte,  et  qui au  milieu  dc  mille  bonnes  et
                                    vertueuses  qualités  que je  luy  connois  n'a  pas  celle  de se mettre  une  affaire
                                    de detail  dans  la  tete.  il  seroit  pourtant  bien  plus  naturel  qui1 se meslat  des
                                    votres que moy.
                                        Quant au secon<l vous  le  connoi::sés cuncia anhslans  omnie meditalu, nihil
                                    agens  ; si  son  estomac  physique  etoii; aussy  mauvais  que son  estomac  moral
                                    il feroit souvent  de mauvaises  digestions ; car dans  le  second  il  entasse  tout
                                    et ne digere rien.   Daillenrs  cependrrnt il veut tout faire ; mais il est un peu
                                    dans le gout et fort proche  parent  du chrisologue de Rousseaux  qui etoit tout
                                    et n'doit rien.  Dailleurs si vous crojés quil  vous convint en qualit6 de vieaire
                                    general  des  diiïerentes  eolonie~ de  totre  dioceze,  comme  votre  serviteur  et
                                    votre amis eela ne mempeeberoit pas  de vous etre egalement devou6 pour  tout
                                    ce qui pourroit etre a ma portée.
                                        Quant au memoire  que je  vous  s.y envoye sur ce qui regarde les  recollets
                                    les  prenves  n'en  sont  que trop clairement  administrées  a  la  eour par le gou-
                                    vernement méme, et c'est  M. le gouvrrneur luy méme qui a demandé le rappel
                                    du pere patrice et du pere paulin.  le 1 Or  etoit a Lisle S' jean  il a exig6 qu'on  le
                                    rappelat  a  Louisbourg  pour  lavoir  srmus  ses  yeux  pour  le veiller  de plus  pres.
                                    triste precaution; en rappelant cette année ces deux sujets aussy mauvais  lun
                                    que lautre,  il faut un cur6 et un  vicaire 3 aumoniers pour  la  grande  batterie
                                    le fort et Ihopital. . .  il y a  outre cela  3 postes  vuides ; ainsy ee seroit 7 sujets
                                    quil faudroit cette année et le provinciial a qui jay  ecris de la part du ministre
                                    m'en  offre trois  ; jugea  Monseigneur  comment fournir avec  cela  les  postes  a
                                    remplir.  Lidée du vieariat  apostolique propos6 par  M. le comte de Raymond
                                     est une chymere ; mais ce n'en  seroit pas une que d'etablir  deux emlesiastiques
                                     a Lou isbourg l'un  pour curé, et I'aut~e pour vicaire en retranchant les recollets
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