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368 ARCHIVES DE QUBBEC
Mad. la superieure de votre hopital a apparemment envoy6 en droiture
son memoire au ministre, puisque je ne le trouve point quoyqu'elle me l'an-
nonce.
A ce que je vois, votre chapitre vs. toujours son train vis a vis de vous en
fait d'entreprises Monseigneur, j'en dbay un mot a M. l'Eveque de Mirepoix
et au ministre pour leur faire voir votre moderation et les disposer a recevoir
par la suitte plus favorablement les rilaintes que vous serés enfin forcé d'en
porter.
Je eompterenouveller encoremes instanees auprès de la cour sur l'article
des protestans et ne rien oublier de ce que vous me recommandés dans vos
lettres ; celle ey et celle que jay eu l'honneur de vous ecrire de ma main, et
avee mes mauvais peux, ne sont seuleinent que pour vous accuser la reeeption
des votres, et pour vous faire voir que je les ay 1(1 avec toute l'attention dont
je suis capable et le sele que ui'insple le sineere et respectueux devouement
avec lequel je suis et seray jusquau dernier soupir de ma vie Monseigneur,
votre tres humble et tres obewsant serviteur
L'abbé DE L'ie~eni~u
A Paris ce 3 mars 1753.
Monseigneur,
permetes que je vous griffonne une lettre particuliere sur quelques artiels
que je ne crois pas devoir confier a m,3n domestique.
Le premier concerne M. votre frere. . . vous etes surpris, dites vous. qui1
paroisse aussy peu instruit de vos aff,aires. . . Ce n'est pas, je vous assure, ma
faute ; car je luy ay fait voir tout ce que son opposition naturelle pour les
affaires luy peut permettre de voir et d'ecouter ; je luy ay meme fait der
extraits surtout de l'affaire du chapitrm: et du seminaire et je ne suis pas venu a
bout de le mettre vis-a-vis du droit c,,mmun de votre siège, il en parle cepen-
dant quelquefois et souvent il nous fait dire s vous et a moy Monseigneur.
ce que nous sommes même bien esloie:n6s de penser.
De vous a moy il m'cmbarmse beaueoup sur l'affaire de lindependance
pretendue du seminaie vis a vis de vous Monseigiieui. . . vous luy avés
envoy6 votre dernier memoire avec lextrait qui I'aceompagne il ssait les
moyens que vous prenés pour finir cette affaire sans procès, et par voye d'arbi-
trage et de conciliation, et il est tous les jours vis-&vis de Mre nos directeurs
a leur repeter qui1 vous dissuade bien de jamais entamer et suivre cette araire
au tribunal reglé comme si vous y etiis port6 ou que je fusse capable de vous y
porter ; vous voyés Monseigneur quc cela ne fait pas un bon effet pour moy
surtout qui demeure dam 1s maison. D'ailleurs il semble que si eci Messieurs
venoient a quitter le seminaire vous seriés sans ressource et qu'il vous =oit