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360 ARCHIVES DE QUEBEC
toute apparence qu'il s'y est trouv6 forc6 faute de secours qu'il attendoit de
la Cour et pour luy rendre compte dr: I'extremité ou cette Colonie se trouve
réduite du moins on me le mandc prbr toutes les lettres que j'ay recues. et
je n'en ay point encore reçu de luy ce qui me confirme dm le soupçon et meme
dans I'idbe qu'il passe cette année en l'rsnce.
Il me paroitroit neeessaire que j'eusse l'honneur de vous entretenir en
particulier de deux artieles bien esseutiels que je ne confier au papier l'un
regarde Louisbourg et l'autre la Nouvelle Orleans.
Ainsy si vous pluab quelques jo,~rs A Paris dans le eourant du mois de
Janvier et que je puisse en ètre averti je me rendrsy à votre hotel à l'heure ou
je eroiray vous &tre moins incommode. sinon je me rendray a Versailles dés que
ma santé pourra Ne le permettre et je vous demanderay un audiance parti-
culière.
Je suis avec respect Monsieur, et,:. etc. etc
L'Abbé DE L'IBLE Diiov,
Vieaire général des Colonies Françoises en
A Paris le 30 Decembre 1752. Canada.
Monsieur,
Aussitot le retour de M. Le Loui.re de Versailles qui fut vendredy au Soir,
nous nous sommes occupés du travail que vous av6z jugé a propos qiie nouri
fassions avec M. le Comte de la Galissonnière comme une preparation a celuy
qui doit être fait avec vous, lomqu'il vous conviendra d'en ordonner et d'eri
marquer le jour
En comequence noiis avons eniploy6 samdy et dimanche a faire choùr
du plan sous lequel nous avons cm devoir vous presenter les dilierentes ma-
tièreî qui doivent vous être proposée:^.
Nous allames vair lundy hf. le Comte de la Galissionniere et au retour,
nous avons employé le reste de la semaine a mettre au net et par ordre, ce que
nous n'avons fait que luy proposer ierbalement et par forme de conversation.
Comme il s'agit toujours de la bation des limittes que l'on ne peut trop
accelerer, et que tous les moyens proposes dm les differentw coofereneeo
tenues à ce sujet n'ont encore pu y faire acceder les anglois qui trouvand
mieux leur compte a en retarder, et a en reculer la conclusion, mnlgrb la force
des titres dont on a eombattu leurs pretentions et l'insufüsance et l'inva1idit.é
de ceux qu'ils y ont opposés, nous avons envisage la matière sous un autre
point de vue qui, loin d'ecarter tout ce qui a 6th fait, de la maniere la plus claire
et 1. plus convainquante par M.M. les commissaires pour etabli etconstater
les droits dc la franee sur les articles eontestés ne sera au contraire qu'un
nouveau point d'apuy sur hductioi<s et aUK consequences qui en ont ét6 tirées
en faveur de la franee et contre les pretentions des anglois.