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328                 ARCHIVES  DE  QUfiBEC

                                      la construction de cette salle, c'estoit au Roy a y pourvoir, telle a et6 la decision,
                                      je  n'ay  point  entendu  parler  du menoire  de ces  bonnes  religieuses,  mais  je
                                      erois que le mien, appuyé de la eonsultation de M. Esteve, a derangé et demont6
                                      toute8 les batteries qu'on  avait dresrks eontre ellea.
                                          Je  vous  cnvoye  l'un  et  l'autre  :Monseigneur, mais  comme  je  nay  pas  le
                                      tems d'en  faire des coppies, je  vous !supplie de me  renvoyer  ces originaux par
                                      les premiers vaisseaux, attendu que jf: suis dans l'usage  depuis 21 ans dc garder
                                      tous  les memoires que je  presente a la eour,  et les decisions qu'on  y met soit,
                                      pour ma surcté, soit pour  mon instrsction ou pour  cclle de ceux qui me succe..
                                      deront.
                                          Voila donc encore  une affaire  dmidée, mais  il  n'en  a pas  et6 de m&me de
                                      celle du gre5er de votre officidité en même tems recevcur des  insinuations. . .
                                      Il a  et6 dit  que l'exemption  dernanrlke tieroit  a  consequence,  et  qui1 conve-
                                      nait mieux de donner des ordres pour qu'on joignit  eux deux fonctions de votre
                                      greffier  quelque petite  commission  cru  employ  qui portassent  par  eux mêmes
                                      les  exemptions  dcmandbes,  je  vous  envoie a  ce  sujet  Monseigneur.  mon  mtc
                                      moire  et  la  consultation  dc  M.  Eateve ; mais  toujours  sous  la condition,  ~ii
                                      voua  me permettés  d'cn  faire avec .vous Monseigneur,  que vous  me renverrks
                                      I'un et l'autre pour les raisons que j'ay  deja eu l'honneur  de vuus allegucr.
                                          La demande des Ursulines des trois rivieres n'a  pas cté plus favorablemerit
                                      reçue. . . II a et6 dit  que la  permisliion  par  eles demandée,  et par  vous  solli-
                                      citée Monseigncur,  paroitroit  tirer  trop a consequence.. . maia comme j'avois
                                      donné l'alternative  ou  de la permission  de recevoir  sans dot les sujeb qui :ie
                                      proposent  actuellement,  ou  de  les  doter,  de la  piut  de la. eour,  d'une  petite
                                      pension  viagere,  et  que  j'avois  appuyé  cette  seconde dwande d'un  expal6
                                      sommaire de tous les services  que  tette petite communauté rend  dans  le lieu
                                      de son etablisseinent. et de tout ce qnil en couteroit au Roy pour les remplacer,
                                      si elles venaient a  manquer,  faute iie se renouveller par  des  nouveaux   suie!:^,
                                      a fur et a mesure qui1 en meurt parrny elles. . . il ma. eté repnnd0  que c'estoit
                                      un motif  de leur doiiner  quelques swourr,  inais non de leur permettre de  rece-
                                      voir  des religieuses sanq dot.  et il rna  eté ajout6 que je  pouvois vous en  ecrire
                                      hfonseignenr.  pour  en  confera  avec  M.  le  üeneral  et  M.  l'Intendant..  .
                                      C'est toujours quelque chose et meme meilleur  que ce qu'on  demandait,  ain~y
                                      le  sort  de  ces  bonnes  religieuses  ,&pend  srtuellement  du  rapport  que  vaus
                                      en feres ala eour conjointement et de concert avec M. le General et M. l'Intiin-
                                      qlant.
                                          Aux nouvelles et instantes et ::espectueuses  representations que jay  faites
                                      a la cour sur la maniere dont les commis et employés protestants se multipli,+ut
                                      chique jour dans les colonies franç<iises et surtout a Quebec, et sur le danger des
                                      communications  que ces employés  ont  avec les  anglais,  surtout  de Quebec a
                                      L'aeadie  angloke,  ou  les  premier:  peuvent  donner  connaissance aux seeoiida
                                      des mouvements oui se Daasent a  iluebec.  des revolutions et dcr ~artis au'on  v
                                      peut prendre pour soutenir le3 sauvages et secourir  le8  acadiens frençois. . . on
                                      m'a repondu qu'on  donnerait cette année des ordres plus precia et plus rizoursux
                                                                                                -
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                                      que jamais.
                                          Comme jay  vu  que mcs  obaei:vations  a ce sujet faisaient imprraaion a  M.
                                      Rouillé,  dana  le travail  quc jay  eii  l'honneur  d'avoir avec luy, je  les ay forte-
                                      ment  appuyées  par  l'application  que j'en  ay faite aux autres colonies,  et les
                                      inconvenicnts qui en peuvent resiilter, et qui eu sont deja nés par les exemples
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