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AKCHIVES  DE  QUEBEC                     327

                           Je n'ay  pt~s d'abord  fait envisager  cet ineonvenient  a  la  cour mais  je  la
                       defie d'y parer  que par  des lettres patentes,  qui consolideront  a perpetuité  le
                       sort de eette maison.
                           Vous  voyés  lfonseign~ur, que  par  ect  arrangement  et  ce  système,  la
                       commission  de  nlad.  youville  sera  eonûrmée,  que  la  colonie  ennservera  son
                                                                        -.
                       hopita1 pour le  soulaeement des  nauvres.  et les  autres usaees  aue la  nieté  et
                       le dle en voudront faire. que Mad.  Youville au ceux qui fourniront l'argent  et
                       les fonds uour I'auurement  des dettes. auront toutes leurs aiiretés a tout evene-
                       ment, et que la eour dans la suitte, pour consolider ce qu'elle aura fait, ne pourra
                       s'empêcher  de donner des lettres patentes  a Mad. Youville et a ses eompagnes
                       pour  les former  en corps legal de communauté seculiere a laquene il nc tiendra
                       qu'a  voua de donner  une regle et des constitutions, et de la part de l'adminis-
                       tration, les regl~rnents qu'on jugera  neessaires pour  la conduite de eette mai-
                       son,  que  vous  verrés  fleurir  et  prosperer  au  grand  contentement et au profit
                       de la colonie.
                           J'en  eeris a  Mad.  Youville,  mais je  n'entre  dans aucun detail avec  elle,
                       je  vous  adresse  même  sa lettre  toute  deeat:hct.ée, ctant  toujours daiis le sys-
                       teme de croire  que  tout doit passer  par  vaus  Monseigneur,  et  que les  secan-
                       daires  ne  doivent  ricn  s'attribuer  que  l'honneur  et  la  satisfaction  d'avoir
                       exeeuté ce qui leur a eté confié.
                           Jay conferé de tout cecg avec M.  l'abbé  Couturier  qui m'en  a paru  con-
                       tent. . . C'est mon scul guide ; car pour  1. votre frere, de vous a moy,  en fait
                       d'affaires, on ne le fixe pas aisemrnt ng longterns sur la m&me idée, je  voudrais
                       seulement  qui1 se communiquat  et qui1 s'ouvrit  moins  avec  ces MI8 qui  aprèa
                       cela  me font  des  questiuns  anxquelles  il est inutile  de repondre,  que  paur  ce
                       qui peut conduire a eonnoitre route la farce de leur  batterie,  que jusqu'a  pre-
                       sent il ne me paroit pas diacile de demonter.
                           M.  l'abbé Couturier ma apris Monseigneur,  que les auteurs et promoteurs
                       de la reunion  avoient  deja commencé  a  le faire exeeuter  par  voye  de fait,  en
                       faisant enlever  quantité à'efiets  mobiliers  qu'il  s'agit  de faire rentrer et resti-
                       tuer a l'hopital de Montreal, en consequence,  et sur le cbamp, jay  eu l'honneur
                       d'en ecrire a M. Rouillé pour  le supplier de donner ses ordres a l'effet  de faire
                       rentrer  dans l'hopital  de  Montreal  les effets mobiliers  qui en  ont et6 enlevés.
                       je  ne fais aueun doute que ses ordres a ce sujet ne soient exccutés,  je  vous en
                       donne avis Monseigneur, de peur qu'on  ne  vuus en fasse mystere, car an prend
                       pour  l'ordinaire  plus aisement qu'on  ne rend.
                           de  ne  vous  enverray  point  mes  memoires  sur  l'affaire  de  Montreal,  dès
                       qu'elle  est consommée ib vous seroient inutiles.
                           Les propositions  qu'on  a faites  aux  hurpitalieres  de Quebec, soit paur  les
                       engager  a  batir  une  nouvelle  salle a  leurs  depens,  soit  pour  confondre  leura
                       reveiiuu  personnels  et  n'en  faire qu'une  seulle masse ou manse, avec  ceux des
                       pauvres,  sont egalernent  tombées,  il a et& <lit dans le travail a ee sujet avec le
                       ministre,  que ces bonnes et StP'religieuses avaient trop ainement ct trop  forte-
                        ment pris I'epouvente et qui1 n'avoit  jamais  et& question n'y  de confondre leurs
                       revenus  avec ceux dcs pauvres,  xi')-  de les forcer a construire  seulles et a leurs
                       frais  la  nouvclle  salle  reputee  necessaire,  mais  siinplement  d'y  contribuer
                        autant qu'elles  le pourraient, et que c'etoit a vous Monseigneur, a examiner et a
                        pezer  sur cela leurs fwultés, et i~ les  engager  a contribuer <le ce  qu'elles  polu-
                        roient, mnis que dans le cas ou elles sernient hors d'etot,  même dr euntribuer a
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