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ARCHIVES  DE QUÉBEC                      33 1
                          demission sous seing privé ne suffit pas.. . que l'article  9 de la declaratiori du
                          Roy  du mois d'Sb'*  1646.  enregiçtrBe  au parlement  de Park  le  2 aout  1649,
                          et l'article  6  de celle  du  14 février  1737,  enregistrée  su  parlement  de  Paris
                          le  13 mars  suivs.nt,  portent  formellement  que  les  deniis8ions  pure  et simple
                          seront recues  par  deux Notaires,  ou par  un en presenee  de deux temoins non
                          parens des partyes, gens connus et <lomiciliés, ainsy par refleaion  Monseigneur,
                          je  vois  que  jay  eu  tort  de  vous  dire  qiielques  lignes  a.uparavant,  que  vous
                          pouviBs  toujours  nommer  au  canonicat  de  M.  fornel  sur  ses  simples lettres
                          missives.  je  previens  done la eorreetion  qtie  vous  m'en  suri&  pû  faire  par
                          l'aven  que je  vous en fai~.
                             J'ajoute  a  M.  fornel  qu'une  fornialité necessaire  et méme  indispensable,
                          pour  la  validité  d'une demission  pure  et simple,  est  qu'elle  soit  aeceptée par
                          le eollateur,  et pour  ne  luy laisser  aucune difficulté qui puisse l'arreter  et luy
                          fournir pretexte de reeuler, je  luy mande que je crois avoir qualité pour necep
                          ter sa demission, ayant I'honneur d'etre  votre vicaire general en france.  J'es-
                          pere  que M.  fornei recuiera  d'auta.nt  moins  qui] m'a  envoyé  une  lettre pour
                          vous  Monseigneur,  et une  seconde  adressée  aux  Doyen,  dignitaires  et  pre-
                          bendaires  de sa compagnie,  par  laquelle  il leur  fait salis doute ses  adieux,  et
                          leur  annonce la fortune immense qu'il  va faire en franee,  oii il deviendra peut
                          etre premier  ministre,  par  la  grande  intelligence  qu'il  a  pour  les  aEaires.. .
                          11 ma mPme envoyé une troisième lettre pour M. l'abbé  de la Corne et pour le
                          presser je  luy mande, par ma lettre de ce matin  16 avril,  que mes premiers pa.
                          quets partiront de demain en  8, 24.
                              11 ne  me  reste  plus,  je  crois  Monseigneur,  qu'a  vous  parler  et  a  vous
                          rendre compte des colonies de l'acadie, de I'isle royale et de la Louisianne, j'y
                          va. proeeder  dans cet ordre.
                              M. Rouillk a ecrit a Mr" les superieur et directeurs du seminaire des mis-
                          sions etrangeres de Paris, pour leur demander quatre missionnaires qui doivent
                          etre cnvoyés  a  M. Le Loutre,  a  I'elïet  de les  destiner  selon  sa prudence et le
                          besoin  qui1 en  aura,  car  la cour  me paroit  avoir  une  grande  eonfiaiice  a  ee
                          missionliaire,  et il la merite a tous egards par son iiitelligenee et son zele.
                             La peur  que  vous  aviés  Monseigneur,  que  Mra  Le  Loutre,  maillerd  ct
                          nianac,  ne fussent rappelés  a  Quebec,  na plus de fon~lement. Ces MT" nient
                          le fait, quoyqu'il  m'ait  eté mandé a moy méme,  et la cour sy serait fortement
                          oposée, ainsy soyés tranquile de ce cBté la Monseigneur,  quand vous me recom-
                          mandés  quelque  chose  c'est  comme  si  vous  etiés  present  vous  méme  pour
                          l'executer,  du moins par le zèle et la bonne volonté.
                              Il me paroit que les  anglois n'ont  rien  entrepris a  I'acadie  depuis le mois
                          d'aout der, mais ils vont petit  etre recommencer  avec le printems ; jay  rendu
                          un compte exact  a  la  cour,  dans mes  extraits,  de tout  ce  qui s'etoit  passe a
                          l'acadie  depuis le mois de 7b"  1750 jusqu'au  depart  de mes  dernieres lettres
                          recues  de  cette colonie,  de toutes  les  entreprises  des  anglois,  même  de  tout
                          ce qnilspretendoient  vouloir  faire a  l'avenir,  ee  qui  nous  paroit  trcs  prejudi-
                          eiable,  jay  taché de peindre  l'etat  de  nos  pauvres  aeadiens,  tant  de ceux  qui
                          sont eneore sous la Domination des anglois que de ceux  qui en sont sortis, le
                          Ministre m'en  a  paru touehé, mais les commissaires  anglois temporisent tou-
                          jours.  et pendant ce tems la lew nation s'etablit  toujours, et gagne du terrain,
                         .les limittes de vous a moy Monseigneur.  ne sont point encore 6x4es, cependant
                          la memoirps de port  et  d'autre  sont imprimés,  et  il me paroit que tout devroit
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