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ARCHIVES DE QUEBEC 325
L'affaire de L'independance pretendue du seminaire de Québec. a votre
egard, va son train Monseigneur. . . Jay fait faire a M. Estève un memoire
d'obaervition sur cette question, une consultation que j'ay lait repondre cn
Sorbonne, et un petit mcmoire sommaire contenant les propositions que vous
faites a Mra les superieur et directeurs du seminaire des missions etrangères de
Paris.
Je leur ay remis ce wtit memoire sommaire, ils y ont repondu. vous aurés
des coppies de tout, dès que M. Esteve m'aura remis sa replique aux reponses
de ees Messieurs, les luy ayant données a examiner et a eonfronter, vu a vis
de son memoire d'observation, et de la consultation de Sorbonne.
Je ne me mis pas contente de consulter M. Estève et la Sorbonne, j'en ay
eonferé, de votre part Monseigneur, avec N. I'evéque de Nitry, et M. I'ev8que
de Bethleem. je crois que vous feriés bien de leur en ecrire, si pour eviter
l'eclat dont vous ne voulés point, vous voulies confier cette question a des
arbitres, vous ne pourriés rnieiix choisir.
J'ose vous dire d'avance Monseigneur, que vous ne pourrés vous empê-
cher de rire des reponses qu'on vous fait.. . un vous fait partir d'un faux
principe, il n'y a jamaia eu, dit on, d'autre seminaire a Quebec que celuy des
missions etrangeres, sinsy I'erection du seminaire Diocessin que M. de laval
etablit au mois de mars 1663, que le Roy confirma par ses lettres patente8 du
mois d'avril suivant, est une chimere qui n'a jamais existé qu'en projet, en
idée et sur le papier. . . Ces Messieurs traitent de la méme manière I'union
de ce seminaire Dioceeain, c'estoit, disent ils, unir une chose qui n'existoit pas.
el qui n'a jamais existe ; ainsy Monseigneur, vous vous repaissés d'idées et de
chimères.
M'" les superieur et Directeurs du seminaire des missions etrangeres de
Paris, rapportent trois fameuses pieces n'l'apuy de leurs reponses 1' un?
lettre de M. Dc Laval, qui leur permet d'aller s'etablir a Qnebec, sur la deman-
de qu'ils en avoient faite, 2" un acte qui contient les conventions qu'il faisoit
avec eux, 3' un contrat de venie d'un terrain sur lequcl est actuellement baty
le seminaire, par le prix et somme de 8,000' que M. Delaval reconnoit avoir
recu en deniers comptants, et dont il se tient el reconnoit content.
Voila, hlonseigncur, les titres que rapportent M.M. les superieur et
Directeurs du remliaire des missions ctrangeres, auxquels ils ajoutent, en
force, et comme pieccs probantes et inattaquables, du moins insurmontables,
L'inscription qui e*t sur la porte du seminaire de Québer, ainsy avec 8,000' unc
fois payees en beaux deniers comptant, comme le porte L'acte, les voila en
possession imperturbable de votre seminaire, sur lequel vous n'avés aucune
propriété ny possession, et d'autres droite de jurisdiction que celuy que vous
avés sur le seminaire de Montrcal, pour ne pas voiis chercher d'enernplcs etran-
gers. . . cela est net et preck Monseigneur, vous l'entendés.
Pour parer a la dificulté naturelle qu'an pourroit faire a ces M. car ils
paroissent l'avoir prevûe, ils pretendcnt que tout ce qui est acrû a ce seminaire,
denuis L'aeauisition de 8000' comme union de Dixmes. ou d'autres biens
ecclesiastiqués, union de benefices, donations quelconques. entre vifs, legs par
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testaments &c, tout les reearde privativement et aucun bienfaiteur n'a eu en
vue le Dioceze.