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s'il se conduit mal luy mdme. J'en ay écris moy même au Père Provincial qui
auivent l'adresse qu'on ma donnée est a Lorient et au Père Jacques Abgralt
qui est commissaire de sa mission de Louisbourg quoy qu'il reside a Morlais.
Ce dernier m'a fait réponse et le premier continue de gardcr le silence.
Une lettre de vous Monsieur ou de Monsieur de la Porte, par v8tre ordre
feroit beaucoup plus d'effet et cela me paroit d'autant plus nécessaire que cette
misaion n'est aucunemcnt desservie ny complette par nombre des mksion-
naires et moins encore par les qualités qu'ils doivent avoir, ce qui forcera tot
ou tard M. l'Eveque de Québec de demander à la Cour la permission d'y éts
blir des prétres séculiers si les Récolleta ne se conduisent pas mieux.
Comme il y a toute aparenee que ça ét6 18 maladie de Monsieur Le Comte
de Raymond qui la empeché de vous en écrire, et qu'il le fera sans doute par
les premiers vaisseau, J'ag cru drvoir vaus renvoyer Monsieur, le mémoire
que j'ay CU l'honneur de vous présenter dans votre première audiance n fin que
vous voyhs si les dits Pères Recollets se conduisent aosay mal cen'ect pas faute
d'avoir été avertis et exhortés à mieux faire.
Ce qu'il a de vray c'est que les Récollets de Bretagne, ne peuvent se diipen-
am d'envoyer cette Année six sujets qui avec les quatre anciens qui resteront
(puisqu'il en faut retirer deux) ne seront jamais que dix, nombre toujours dix-
proportionné a celuy dw postes qu'ils auront à remplir a moins qu'ils n'y
veuillent suppl6er par I'activit6 de leur zèle.
A l'égard des deux missionnaires nommés Monsieur Le Chauweux et
Monsieur Desenclaves qui sont restés aux Acadiens français qui #ont encore
sous la domination des snglois, ce sont deux bons et vertueux missionnaires
qui ont de fort bonnes veues mais pas assés éclair6s. Vous Etes convenh
Monsieur qu'il ne falloit pas leur envoyer le renfort de misaionnaires qu'ils
demandoient suivant que le pense luy m&me Monsieur Le Loutre, mais qu'il
ne falloit pas reformer leurs veues sur cela de peur que les avis qu'on leur
donneroit ne parvinssent à la connoissance du gouvernement annlois qui en
i tireroit peut &e avantage auprès des ~ccadiensfrançois qui sontPncoré soua
!
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1 Sa rlomination ou à celle des Francois accadiens qui jugeroient peut dtre par
ce refus qu'on les abbandonne aux mglois. . .
C'est 1s ce me semblc, Monsieur i'esprit et le résultat du conseil que vous
avb tenu a ce sujet. . . -4insy il suffira de mander à ees deux bons missionnaires
qu'on nc peut cette année et dans les circonstances présentes leur envoyer les
secours qu'ils demandent. . .
Je pense à ce sujet qu'ils batailleront encore assb de tenir pour attendre la
décision des limittes après quoy ils se retireront d'eux memes étant fort agés
et fort inürmes.
Le Provincial des Capucins de Champagne me vint encore trouver hier
au soir pour sçavoir si vous Voudriés bien etre favorable à sa province vis a vis
de la position au le met I'arret du parlement de Metz, dont il vous a été fait
lecture . . . II peisiste à dire qu'il ne peut donner de dujets cette année pour
la mission de la Louisianne que sa province fournit dès que l'nrret dont je
viena d'avoir l'honneur de vous parler en fait évacuer plus d'un tiers des sujets.
U est cependant d'autant plus nécessaire d'envoyer cette année des sujets
dans cette mission que comme vous le verrés par la lettre de Monsieur de Vau-
dreuil, Monlieur, il en faut retirer deux qui ne sont pas de bons sujets. et par