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ARCHIVES DL QUEBEC
Le motif de la seconde a eté la craiute quil ne me soupçonnat davoir pria
sous mon bonnet les avis que je luy donnois, ou quil ne taxat M. Maillard
de m'avoir ecrit contre luy. . . soupçon ordinaire des recollets depuis quc M.
Maillard a autorité et juridiction sur eux. . . je me souviens encore des let-
trw quils ont autrdoia ecrit contre luy du tems de M. le comte de maurepas et
je me suis cru obligé d'en avertir M. Rouillé pour eviter les prejuges qu'on luy
pouvoit donner.
Me voicy presentement occupe de nouveau a l'affaire de lhopital de Munt-
real, la cour ma demandé un nouveau memoire sur les iucouvenients de la
reunion, ou m@me de tirer des sujets de celuy de Quebec pour gouverner le
premier.
Il psroit que mun memoire a fait son effet, il a eté renvoye a M. de la gars-
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sonniere Dour en conferer avec mos. M. de la aallissonnierc paroit de niun avis
et par cunqequenr <lu vi,trr Monwigneur 1. iii'a iIrilian<l( un nouveau inemi.i.
re qui contivnnc le plan et la furiiic qui! lauilri,it i~hierver pour la vi.rificatiion
~ . . ..
na-
<le Io comisiiision ~lonnGe a Ma~larnc U'Touvillv le 27 iiocr 1747. <s~iov<i~:l
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ioisse a ce quil ma dit qu'on ait deja disposé par vente des lieux et batiments
de Ihopital de Montreal. II me semble Monseigneur que dans le pays ou
vous etes comme dans celuy cy on va bien vite en besogne, et quon commence
par exeruter les projets avant que de le* examiner, c'est ce me semble pendre
quelqu'un par provision et ensuite instruire son proeès.
11 ne faudroit pas que Ma youville se pressat ny quelle prist aucun party
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que celus 4ue vous lu* ~rescrives Monseieneur. i'as re~ressnté a la cour
une copie de la commission que vous luy donnates conjointement avec .U. le
geneial et M. l'intendant en 1747 en qualité de chefs de l'administration, elle
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a et6 trouvée extremement bien concertée, et toutes les mesures et precautions
qui y sunt referées prouvent a la cour qu'on y a prevu tout ce qui pouvoit
assurer une bonne fidele et utile administration, et de plus les voyes les plus
aures pour s'en faire rendre compte. 11 doit y avoir aujourd'huy une confe-
rence entre M. de la gallissouniere, M. l'abbé couturier et moy, s'il se passe
quelque ehose avant le dernier depart des vaisseaiix je voun en iniormerny,
aUJJy bien que de la decision de sorbonne sur la traite d'eau de vie ; car dans
ce pays la de vous a moy Monseigneur on est un peu omniu meditam, cuncda
anhelans, nihil aut pauca agew ; et ce ton me va moina qu'a un autre qui desire
besogne faite, non pour l'avuir faite mai pour lavoir bien faite.
Voicy une lettre pour la dame Youville. je n'entre avec elle dane aucun
detail affi que vous ne luy confiés ce que vous voudrés. C'est ma maxime.
l'oracle iie doit sortir que d'une boucle, tout ce que je mains c'est de beaucoup
vous ennuyer par mes griffonnages inlisibles ; mais srissy pourquoy prencs
vous un grand vicaire et un correspondant aveugle eu ce pays cy.
Du moins (si men yeux sont mauvais) muo cœur est bien sain et mon reg-
pect et mon zele le sont egalement pour tout ce qui vous interesse, et c'est avec
ces dcux sentiments bien purs et bien sinceres que je suis et seray jusqu'au
dernier soupir de ma vic Monseigneur votre tres humble et tres obeisaaot
serviteur
L'abbé DE I'uimnrxw, Vic. grni
a psrk ce 2 juin 1751.