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ARCHIVES DE QUÉBEC 317
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La Base francoke. aui Dorte encore auiourd'hus ce nom. ne noua erit Pas
contestée, et rien par consequent de ce qui est au dessus en avant dans le conti-
nent, du c8té de Is rivière et de l'isle S' Jean. ne doit nous etre disputé, tous
ces postes etant des partyes contigues a la peninsule cedée, et non pau une
continuité de la peninsule. Lors du traité et par le traité m&me les deux cou-
ronnes, l'une cedante et l'autre cessionnaire, convinrent de nommer des ar-
bitres pour reconnoitre et determiner les anciennes limites qui devoient ren-
fermer et eirconscrire l'acadie cedéc par le roy de [rance, selon ses anciennes
limites, et acceptée pour telle et avec cette restriction et cette reserve par la
reine anne, eependant et au prejudice d'un texte aussy formel et aussy clair,
voicy quelles sont les pretentions des anglois d'ecrites sur la caithe par une
ligne qui de 1. pointe meridionale du banc de S. george se poursuivant au nord-
et, coupe li.le des Sables d'ou se continuant au nord eue passe de lapointe
du cap de nurd de l'isle Royale, qu'elle renferme aussy bienquelecapBreton,
d'ou remontant au nord-ouest elle passe par les isles de la madelaine et aboutit
ou cap dm roziers, et ensuite comprend toute la rive meridionaie du fleuve Sb
Laurent jusqu'a la riviere des trois saumons et retombe ensuiteselonlademar-
cation de la ligne la moins occidentale qui aboutit a lad. riviere des trois sau.
mons, du e8té du nord, et au midy, a I'embouehure de la riviére de Pentagouet.
ou penobscot, dans la mer, ou suivant la demarcation la plus occidentale qui
aboutit au nord, un peu audessus de Quebec, et au midy a I'embouehure de la
riviere de Kinibeks a la mer, de façon que selon eette seconde demercation,
toute ia rive meridionale du fleuve S' Laurent se trouveroit former lea iimites
reclames par les anglois, qui par le deviendroient maitres de presque tout le
continent, et de toutes ses e8tes.
S'il en svoit eté ainsy, ou nt. voit pas pourquoy ny de quelle necessité il
pouvoit &tre entre les deux eouronnes de nommer des arbitres pour reconnoitre
les ancienne. limites.
Les titres dont les anglois appuyent leurs pretentions ne sont pm plus
concluans que lcur systeme paroit vraisemblable, il faudra voir ce qu'ils repli-
queront a la reponse de M. le marquis de la Galisîonirre et de Y. De Sy4-
Ihouette. Comme ces deux Mre veullent bien m'admettre quelque fois dans
leurs conferenees et leur travail particuliers, je taeheray dc suivre leurs opera.
tions et d'en aceelerer tant que je pourray la fin et la cansommation; il étoit
di5eile qu'on pust mettre les interets de l'etat et de la colonie en de meilleures
mains.
Vous seres peut Ctre bien aise d'apprendre que M. Maillard a CU une pen-
sion de 800' au moi9 d'aout dFI Je luy eeris pour luy en donner la nouvelle,
cn luy envoyant la bulle du jubilé,
J'ecris pareillement a M. Girard et au P. Germain, j'adresse toutes mes
lettres a M. F'revost commissaire ordonnateur pour le Roy a Louisbourg, en
lc priant de leur faire tpnir mes lettres le plus sdrement qu'il pourra.
A l'egard de M. le chauvreux ct de M. des Enclaves, je crois qn'il seroit
dificile de leur ecrire au milieu des anglais.
J'ignnre ou est M. De manac, s'il est avec vous je vous prie de lc saluer
de ma part.
M. le marquis de la galissonniere n'a point reçu la carthe que vous m'aviez
annoncée, et qui selon les apparenta etoit très exacte, elle nous auroit et4 iey
d'une grande utilité, peut &tre nous l'enverrés vous l'année prochaine.