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Je prends bien part a lembarras de votre position, il faut esperer que les
mesures que la cour a prioes du côte de l'angleterre vous donnera plus de tran-
quillite. et que le general anglois portera moins loin ses entreprises, en ce cas
il faudra tacher de eonteriir vos sauvages pour ne pas irriter les esprits par de
trequentes hostilités, In eour me eharge de vous le recommander, aussy bien
qu'a messieurs vos eonfreres.
Il ne tiendra pa<i a moy que vos ehers habitants n'ayent la satisfaction
qu'ils demandent, je m'iiiteresse beaucoup 6 leur sort, je vous prie de les en
assure et de Les saluer tons de ma part en N. S. a fur et a mesure que vous en.
sures i'arssion.
Informes moy chaque année exactement de tout ce qui se passera dam
votre mission et dans celles de M.' vos eonfreres. me trouvant plus que jamaiti
chargé d'en rendre cornp.te a la Cour.
Il n'y a rien de nouveau daus cette maison tout le monde s'y porte bien.
tous vos amis vous y salluent. ne doutes jnmais de mon tendre et sincère atta-
chement pour vous ny du respect avec lequel je suis Monsieur, votre tre3
humble et tres obeisrant serviteur
L'abbé DE L'ISLEDIEU,
Vic. g.' de Quebec,.
A Paria ce 23 may 1751.
--
--A
Monseigneur.
Tant que j'auray crcasion de vous eerire je le feray ; je voudroia ne voiis
rien laisser ignorer de tout ce qui vow interesse en ce pays cy. Quand on est
aloigne tout doute et toute incertitude produisent leur effet et leur deplai-
sance ; niais par malheur on ne pcut questionner les lettres qu'on reçoit elles
disent exactement ce qii'on leur eonfie et rien de plus.
vous trouver- dans ce nouveau pacquet une seconde lettre que j'ecris :tu
superieur des Recollets de Louisbourg, e'est le modele que je vous envoye.
je ny regrette vis-a-vis ide vous Monseigneur que la maniere dont je m'explique
sur votre compte et a I'cgard de la facon d'eerire du p. athanase, c'wt le senti-
.ment de mon cœur que je luy ay trac6 et le desir que j'aurois qui1 seut s'expri-
mer d'une manière convenable avec quelqu'un a qui il doit du respect a tous
egards. vou me trouveres pcut être un peu sec, et trop ferme ;mais j'ay pensé i
.qui1 JI avoit des gens avec qui il fdloit l'etre, surtout quand ils manquoien': a
lessentid, et c'est ainsy et sous ce coup d'mil que j'envisage Ic defaut de respc:ct
et de mabordination poiui les premiers supericurs, d'ou pour lordinaire derivent :
toutes 1s autres fautes qu'on fait surtout dans notre etat ou les moindres
fautes entrsinent toujr,urs des suites faeheuses.
Ma premiere lettre ne contient que de simples conseils. et un petit repro-
che sur le peu de detail que le p. athanase me fait de sa mission apres celuy <lue
je luj avoir demandé.