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314 ARCHIVES DE QUÉBEC
luy a meme fait ordonner par M. l'archevPque de le prendre, le refus qu'il en
en a fait luy a eté funeste. M. jousseran vous en dira les suites si vous les Iiii
demaodécs. Le bon M. pelé a eté interdit pour punition de son refus qu'il
fondait eependant sur une raison asés plausible. Je suis, disoit il, membre d'un
semiosire auquel je suis attaehé, et dont les liens doivent etre recipraques a
mon profit comme au sien, eela ny a rien fait, l'interdit a tenu et subsiste.
depuis ce tems la ces messieurs-ont paru vouloir donner une eure a M.
pelé et cette intention n'a point eu son effet ; etoit ce volonté reelle, ou simple
velleité de parade? je l'ignore, ce sont encore pour may et pour toute la mai-
son lettres closes.
Enfin on vouloit 11 y a quelques jours vous renvoyer M. pelé Monseigneur,
et a la veille du depart il n'en est plus rien. j'y jette mon bonnet pardessiis
les moulins. et je renonce sur eela a toute espèce de euriosité et de perquisitioin,
je pense Monseigneur que vous en feres autant.
Je vous ay mandé la tournure qu'avoit pris l'affaire de votre chapitre ,et
de votre seminaire Mooseigneur, la retenue au conseil et les commissaires noni-
méa DOUr l'examiner et en faire le raDDort. Ccs messieurs avoient d'abord
paru;ouloir la defendre avec beaucoup.de chaleur et d'activité, aujourd'hiiy
ils ont jeté de l'eau sur le feu non comme le foraeron pour le concentrer et le
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ranimer mais pour l'éteindre.. . ils s'en rapporteront disent ils au conseil
sans aucune defense;si on leur laisse la cure sur le simple titre de l'union qui
leur en a eté faite et la paisession ou ils sont de la desservir depuis son erecti~in
ils la garderont.. . s'il en est autrement, bene rit, disent üs ; ainsy vous voyés
Monseigneur que toute la challeur de M. de la Lanne s'est eteinte, ses idées
font plus de chemin et vont plus vite seulles qu'en compagnie.
Tout cwy est une raison de plus Monseigneur pour demander au proBt
de la conservatiou de vos droits l'exeeutioo de la bulle de 1713 pour ce qui leu
regarde, eomme votre cbapitre la demande pour revendiquer la cure : maris
il y a toute apparence que ny le chapitre ny le seminaire ne l'auront. Si ces
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messieurs combattent contre vous Monseieneur avec de arei il les armes DoUr
la maintenue de l'union du seminaire de Quebee au leur, il y a toute apparence
.
Que le seminaire s rendra la mèmeroute aue la cure. iuai uiderunf et nos oiàebimus
ai Lempus licuerit.
le ne scay Monscigoeur si vous ne trouveres pas que j'ay fait un coup de
ma tete, et le voicy : non seullement j'adresse la bulle du jubilé a la Louisianue
a cause de la distance ou vous en êtes Mooseigneur ; mais je viens de l'adresser
a M. Maillard pour Lisle R.oyale et Lacadie avee injonction de ne faire ni
recette ny mise de mon eovoy s'il a reçu asses tot vos ordres, j'ay pris eet.te
precaution de peur que ne recevant pas assea tot le paquet de la eour vous
n'ayes pas le tems de donner vos ordres et voire mandement a Lisle Royalle.
J'ay eu l'honneur de vous marquer dans une de mes lettres que j'ovois
peu de choses a vous dire des Recollets de Louisbourg ; mais par reflexion j'ay
pensé que j'en etois =ses instruit pour r70us informer qu'ils ne font rien qui
vaille. aucun ne parle ny n'instruit, point de proues, point de catéchismses,
tous les genres d'instruction sont negligés, les malades point visités mal soigriés
et peu consol6s dans leur etat fort peu d'union et d'intelligence parmy les
sujets de cettc mission. Le nombre des sujets est ioferieur a cduy des posiks
a remplir et a desservir, ils attendent disent ils six prêtres et un frère, ct peu-
dant ce tems la ils binent. Quoyqu'ils n'ayeot point de pouvoirs de grand