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vicaire ils prodiguent les  dispenses de mariage,  en nn mot tout va mal,  et e'est
                        une mission a reformer de la tete aux pieds,  Ic pere nthauase est une espece qui
                        n'a  ny talent ny parole, et peut être aussy peu de bonne volont& et de zele pour
                        son ministerr ; mais que feroit il du dernier s'il  n'a  pas capacitb sulüsante pour
                        le remplir.
                           Il  m'a  mandE  que M.  De la Lanne  avoit fait en pnssnnt  la  visite  de sa
                        mission  et qu'il  avoit trouvé les registres en bon  ordre.  Je viens de luy ecrire
                        et  de  luy  mander  que  vous  exigihs  quelque  chose  de plus  Monseigneur  que
                        d'inscrire  sur des registres  des  actes  de baptêmw,  de publication  de bans,  de
                        dippenses et  de celebration  de  mariages,  de  sepultures,  &c.  jp  luy  ay ecris
                        une lettre un peu fmme parsemee d'instruction  a5n d'en corriger la secheresse
                        par l'onction.  je luy parle sur et d'après  les ordres  que j'ay  reçus de vous  a ce
                        sujet Monseigneur.
                           Je luy  ajoute qu'il  doit songer a se concerter a7ec M.  Maillard  a qui  vous
                        I'sves  subordonn6 et que  je  prie  M.  Maillard  de m'envoyer  tous  les  ans  un
                        detail de sa mission s'il ne le fait pas luy mPmp pour  se conformer a  vos inten-
                        tions.
                                              .  .
                            Je luy mande encore  sue je  vas  ecrire  a son provincial pour IUY envoyer
                        ils *ujcts rit  iiombrc priipurtitiiin6 :tiix  çir  aumrncrirfi qu'il  eat  obligh de rem-
                        plir  et  au Iwsoin qua la cure .le 1,ouisliourg pour ftrv cxsctruieiit ilrsurrvie  vt
                        Dar  ale3  suietr  cnoalilri. il'iiistruirc  et  edilier  rtiivant  la  i~arole de S'  Brruaril
                        paxas  oerbo et  ezenplo.  sans quoy  ils  seroieut  des  nuEes  sans eau  nubes sans
                        aqua.
                  i         Je tonne un  peu  Monseigneur,  mais  de votre  propre  tonnerre  et  non  du
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                        mien,  mon  unique ~lezaein c'est  que  YOS  VU-   aoyent  remplies.  Je suis  avec
                        respect  Monseigneur  votre tres humble et tres obeissent serviteiu
                                                                   L'abbd  ne Lrelgmmu.
                        ce 23 may 1751.
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                             LETTRE AU PR~BIDENT DU  CONSEIL DE MAIUNE - (B mai  1751)


                            Toutes mes lettres des colonie sont ecrites Monsieur,  et il ne me restc plus
                        qu'a  vous faire reponse ; je  vous  ay  garde pour  le dernier  afin d'avoir la tete
                        plus libre, et d'être  plus en etat de ~ous dire l'usage  que j'ay  fait de vru lettres
                        et des differentes instructions oue vous m'v  avés données sur i'etat  de vos mix-
                        sians.  et  en  particulier  sur  le position  pressante  et interessaote de  vos  chers
                        habitants et familles frnneoises qui ratent encore dans la peninsule de I'acadie.
                        sous la mein  des mglois, qui le&  font 1-  plus mauvais tiaitemens et veuilent
                        Iw  rendre  garants de la guerre  que leur  ont  declare les  sauvages pour  rrven-
                        diquer eux mêmw leur  terrain, leurs  proprietbs  et leurs possessions.
                            J'ay  essayé  de  peindre  a la eour votre  position  et eelle de  votre  mission
                        tant de françois que de sauvages,  je  crois y  avoir reusry,  la cour m'en  a  paru
                        touchée,  le  ministre  et  Mm  les  commissaires  nommés  par  le  Roy  m'en  pa-
                        roissent occupés : mais les commissaires anglois qui ne demandent qu'a  tempo-
                        riser pour gagner du tems et du terrain ne finirsrnt  point.
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