Page 321 - index
P. 321
vicaire ils prodiguent les dispenses de mariage, en nn mot tout va mal, et e'est
une mission a reformer de la tete aux pieds, Ic pere nthauase est une espece qui
n'a ny talent ny parole, et peut être aussy peu de bonne volont& et de zele pour
son ministerr ; mais que feroit il du dernier s'il n'a pas capacitb sulüsante pour
le remplir.
Il m'a mandE que M. De la Lanne avoit fait en pnssnnt la visite de sa
mission et qu'il avoit trouvé les registres en bon ordre. Je viens de luy ecrire
et de luy mander que vous exigihs quelque chose de plus Monseigneur que
d'inscrire sur des registres des actes de baptêmw, de publication de bans, de
dippenses et de celebration de mariages, de sepultures, &c. jp luy ay ecris
une lettre un peu fmme parsemee d'instruction a5n d'en corriger la secheresse
par l'onction. je luy parle sur et d'après les ordres que j'ay reçus de vous a ce
sujet Monseigneur.
Je luy ajoute qu'il doit songer a se concerter a7ec M. Maillard a qui vous
I'sves subordonn6 et que je prie M. Maillard de m'envoyer tous les ans un
detail de sa mission s'il ne le fait pas luy mPmp pour se conformer a vos inten-
tions.
. .
Je luy mande encore sue je vas ecrire a son provincial pour IUY envoyer
ils *ujcts rit iiombrc priipurtitiiin6 :tiix çir aumrncrirfi qu'il eat obligh de rem-
plir et au Iwsoin qua la cure .le 1,ouisliourg pour ftrv cxsctruieiit ilrsurrvie vt
Dar ale3 suietr cnoalilri. il'iiistruirc et edilier rtiivant la i~arole de S' Brruaril
paxas oerbo et ezenplo. sans quoy ils seroieut des nuEes sans eau nubes sans
aqua.
i Je tonne un peu Monseigneur, mais de votre propre tonnerre et non du
8
mien, mon unique ~lezaein c'est que YOS VU- aoyent remplies. Je suis avec
respect Monseigneur votre tres humble et tres obeissent serviteiu
L'abbd ne Lrelgmmu.
ce 23 may 1751.
---
LETTRE AU PR~BIDENT DU CONSEIL DE MAIUNE - (B mai 1751)
Toutes mes lettres des colonie sont ecrites Monsieur, et il ne me restc plus
qu'a vous faire reponse ; je vous ay garde pour le dernier afin d'avoir la tete
plus libre, et d'être plus en etat de ~ous dire l'usage que j'ay fait de vru lettres
et des differentes instructions oue vous m'v avés données sur i'etat de vos mix-
sians. et en particulier sur le position pressante et interessaote de vos chers
habitants et familles frnneoises qui ratent encore dans la peninsule de I'acadie.
sous la mein des mglois, qui le& font 1- plus mauvais tiaitemens et veuilent
Iw rendre garants de la guerre que leur ont declare les sauvages pour rrven-
diquer eux mêmw leur terrain, leurs proprietbs et leurs possessions.
J'ay essayé de peindre a la eour votre position et eelle de votre mission
tant de françois que de sauvages, je crois y avoir reusry, la cour m'en a paru
touchée, le ministre et Mm les commissaires nommés par le Roy m'en pa-
roissent occupés : mais les commissaires anglois qui ne demandent qu'a tempo-
riser pour gagner du tems et du terrain ne finirsrnt point.