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5" On a toutes les peines du monde a les assujettir a un grand vicaire seco-
lier et ils sont si persuadés qu'ils peuvent agir sur la simple mission de leur
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superieur rezuiier qu'ils sont parti de franee sans aueune approbation cano-
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nique, qu'ils sont arrivés a Louisbourg et se sont mis en plein exercice des font:.
tioos de leur ministere sans demander des pouvoirs, ny a M. I'Evèque de
Quebec a qui ils n'ont pas méme ecrit, ny au superieur local a qui ils ne se sont
pas plus presentés. hi. I'EvPque de Quebec leur ecrivit en 1750 vers le milieu
de I'annéc, leur ordonna d'eerire tous les ans a I'abbé de LisleDieu son vicaii,e
genaal en france qui leur a ecrit luy mPme tous les ans et qui en 1751 leur dis
manda un etat de leur mission et des postes qu'ils oeeupoient ; ils n'ont piis
daigné luy faire reponse ; ils ont plus fait ; pour empècher M. Mailiard de luy
envoyez led. ctat, ils ont dit qu'ils l'envoyeroient eux mémes, et ils n'en ont
rien fait ne voulant pas apparemment se montrer a decouvert.
6" L'abbé de Lisledieu voyant qu'il ne recevoit point de reponse de:#
Recollets de Louisbourg a cru devoir ecrire d'abord a leur Provincial le 1'.
Etienne Goff. au port Louis, et au Père Jacques Abgral leur commissaire a
Morlaix avant que d'exeeuter les ordres de M. I'Eveque de Quebec. sur les
plaintes qu'il vouloit qu'on en portat a la cour ; ny le Père Provincial ny le
Pére commissaire n'ont fait reponse a l'abbé de Lisledieu. Ce n'est pas cepeii-
dant qu'ils ignorent le peu de satisfaction qu'on a de leurs Pères a Louisbourg ;
car dds le 28 juin 1751 le P. Michel ange Kroelen alors provincial en convient
nvec l'abbé de Lisledieu. dans sa lettre susdattée, et luy promit en même tenis
. .
de rappeler surtout les Pères .4tbanaae et Isidore nulement propres a 1'aeuvi:e
des missions quoique dit-il ils eussent l'un et I'autrc prèché dans la province
avent, earème-et amin ni cale ; mais il y a toute apaknce que le changement
de gouvernement a changé les idées et les resolutions prises a ce sujet ; et c'elit
pour cela et afin que la religion n'en souffre pas plus longtems que l'abbé dle
Lisledieu s'est determine (en exécution des ordres de hi. I'Evêque de Quebec)
afaire Dasser ce memoire a la cour. Dailleurs on luv a mandé de Louisboui.~ -
que la plupart des plaintes qui y sont contenues doivent être referées a Y.
Rouillé par M. le Gouverneur et M. le commissaire ordonnateur qui temoiiis
oculaires sont plus en etat de juger de leur fondement et des moycns de rem#:-
dier au mauvais etat de cette mission que qui que ce soit ; voicy cependant ceux
que propose l'abbé de Lisledieu, et qu'il soumet a la prudence et au jugemerit
de M. Rouillé.
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Moyens que propase l'abbé de Lislcdieu pour re-
tabli solidement la mission de Louisbourg actuellement
desservie par les Recollets.
L'abbé de Lisledieu pense, d'après M. I'Evèque de Quebec ct ce qu'il y a
de gens a Louisbourg plus intelligens et plus amateurs du bien de I'etat et <Le
celuy de la religion, que:
1" Le?. tecallets ne sont aucunement propres ny aux missions des hsbitk
tions françoises ny a celles des sauvages. . . point aux premieres parce qu'ils an
ont perdu In confiance ; que les fransois ne veulent pas s'y adresser pour la