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310 ARCHIVES DE QUEBEC
qu'il ait eru avoir lieu de s'en plaindre pour luy mPme et pour le respect dti a Lr
memoire de son predecesseur. 11 les a seullement fait consulter en ee pays cy
a gens habiles qui de vour a moy les ont trouvés mal fondés et pas assés mesurés.
Vous pensés bien hIessieurs que sur cela je n'ay garde de me declarer
votre partye, ny votre juge, quant a la première qualité ce seroit faire plua qua
Mg' votre evêque n'exige de moy, a I'eguil de la seconde, eue ne pourrait mi:
convenir, je n'entre menie pas dans le détail de cette diseussion. J'ignare le;i
exceptions et les moyens que MIa les Directeurs du seminaire employeront
contre vous messieurs et egalement les titres dont vous pretendés etayer votre
droit. Tout ce que je a:eay c'est que Mm votre evdque conserve entre deux
corps qui luy sont egalement chers, une parfaite neutralité, avec cette seulle
et unique reserve, qui est que si la cure passe en vos mains en vertu de la bulle
de 1713 dont vous excipés, il en demandera egalement I'execution pour soin
droit de choisir le sujet ;r qui parmy vous on fera titre de la cure.
Voila Messieurs I'etat ou sont les choses dont sans doute Monsieur votre
deputé vous rendra compte, j'aurois bien souhaité le pouvoir voir plus souvent
pendant son sejour a Paris, et avoir eu un logement a luy offrir ; j'ay méme eté
etonné que messieurs les directeurs de cette maison ne I'ayent pas determiné
a y en prendre un.
Quant aux services que vous me jugeriés a portée de voua rendre, je vouis
les oûre de tout mon cœur dans toutes les occasions ou je pourray vous prouver
a tous en general et a chacun en particulier le d6vouement sincère et le respect
avec lesquele je suis Messieurs votre très humble et très obeis~ant serviteur
L'abbé DE LIBLEDIEU, vic. g1 de Québec.
A Puis ce 22 may 1761
Je voudrais bien Messieurs que vous enssiés suivy le conseil que je pris la
liberte de vous donner l'année dernihe et que vous fussiés restés amis de Mg'
votre ev@que, il est dans une grande eonsideration dans ce paya cy, et auroit
pu vous rendre de tres bons 05ces pour voua tirer de I'etat ou vous me parois-
sés être.
MEuoiaE A PREBENTElI A 81. ROUILLÉ, MINISTEE BECRETAIRE D'ETAT DE LA
MARINE, DE LA PAIIT DE M. L'EV$QUE DE QUÉBEC- (23 MAI 1751)
Ce memoire a deux objets des plus interessania pour le service de I'Etat
et le bien de la Religion.
Le premier est rl'rxposer l'etat actuel et peu consolant de la Mission de
L'Isle Royale et surtout de celle de Louisbourg sa eapitale desservie par les
RecoUets de la Province de Bretagne.
Le second est de proposer à la cour les moyens de retablir cette mission au
profit de I'Etat et a i'avantage de la Religion.