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vous les aviez donnez ensuite de quoy ils avoient expcdié
leurs hommes avec leurs canots chargez de nlarchandises
propres poiir les eschanger avec les sauvages Etavas les-
quels estant arrivez au pays desd. Etavas ont esté destour-
nez de faire leur traitte et commandez par les sieurs du
Luth et Boisguillot porteurs (le nos ordres de travailler k
la fortification du fort Frontenac et demeures a la garde
des forts des R. R. P. P. Jesuittes et de ceux des d. sau-
vages a Missilirnakinak dautrea de leurs homines
ayant esté condamnez a la poursuitte des Poutouatamis
ce qui a absolurnent empeschk leurs d. hommes de faire
leurs troqiie avec les sauvages sur quoy pour les indem-
niser en quelque facon de leurs pertes causés par ces aeci-
dans iinpreveus et la necessité de la guerre vous leurs avez
accordé Monseigneiir de vost,re grace la continiiation du
sejour pour faire leurs ditte traitte jusqua lesté de lannée
prochaine ce qui ne leurs ap~~orte que tres peu de soula-
gernent puisquil est constant q11e t,ous les hommes employez
pour la ditte gucrrc ayant est6 obligez de vivre a leurs
frais et depeiis ils ont durant uri si loiigterilps consommé
tous les vivres qu'ils ont portés et achetés des sauvages
en arrivalit au pays de sorte qiie du clepuis ils ont employé
ilne bonne partie de leurs niarcliandises pour. en retenir
et acheter daiitres des d. saiivages a un prix tres cher sane
qiioy ils seroient tous mors de fain] et noroient peu sub-
sister cette armée la prochaine ny en leiirs retour Ce con-
sidéré Mongr et qiiil nes pas juste que les siippliants soient
ruinés en souffrant une si grosse perte poiir avoir servy
le Roy et le pays en obeissaiit a ceux qui les ont comnan-
dés sur vos ordres et qiic daillcurs par des considérationil
que voiis scavez ils ont fourny il une depence secrette de
quatre niil livres ils vous siipplicnt pour les dedonunager