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du Lutli et Boisguillot porteurs de vos ordres de travailler
a la fortification et demeure et a la garde des forts des R.
P. Jesuires et de ceux des dits Sauvages à ùfissilimakinac,
d'aiitres de leurs hoiniiies aiant été c,ominandés à la pour-
suite cles PoutouatauLis, ce qui a absolument empêché leurs
dits lioirimes de faire leurs trocs avec les Sauvages Sur
quoi, pour les indemniser en quelque façon cle leurs pertes
causées par ccs ac~idcuts in1pl.t~~~ et la nécessité de la
guerre, vous lciir a~és accordé, Monseigneur, de votre
grfice IN continuation du séjour pour faire leur dite traite
jusqu'à l'été cle l'aunée. procliaiiic, ce qiii ne leur apporte
que trcs 11cu dc soiilagement puisqii'il est constant que
tous les hommes eiiiploiés pour la dite guerre aiaut été
obligés de vivre a leiirs frais et dépens, ils ont, durant un
ai long tenis conson~nié tous les vivres qu'ils ont portés et
achetés des Saiirages cii a,riivant au païs, de sorte quc di1
depuis ils oiit eml~loié uiie bonne partie de leiirs marchan-
dises pour en retenir et acheter d'autres des dits Sauvages
n im pris trè:; cher, salis qiioi ils seroierit tous morts de
faim et n'aiiroieut pu subsister cette année, la prochaine
ni cil leur retour. Ce üo~~sidéré, Illoiiseigneur, et qu'il
n'est pas juste que les suppliants soient ruinés et souffrent
iine si grosse perte pour avoir ser~i lc Roi et le païs ex1
obéissant a ceux qui les oüt coinniariclés sur vos ordres et
<lue d'ailleurs par cies considi.rati«i~s que vous savés ils
ont foiirrii a une depense secrette de 4000 1. Ils vous sup-
plient pour les dédoulniager de leur l>erniettre de faire
porter a Missilimakinac, aux hommes de leurs canots qui
y sont restés l'année dernière une certa,irie quantité de
marchandises et vivres daris autant de canots que vous
arbitrerés juste et raisonnable pour leur dédommagement
et i*einplacer celles qu'ils out consoinmées pendant le scr-