Page 49 - monseigneur
P. 49

RÉFLEXIONS SUR L..l. VIE            49

         notre santé. Le bon Dieu n'a pas besoin de nous;
         mais dès qu'il veut bien nous employer ù. son service,
         nous devons nous user avec profit et ne pas nous
         tuer par un {lOUp de collier indiscret. C'est ce que
         je recommande toujours ù. mes missionnaires et je
         vois d'après ta lettre qu'on peut te faire la même
         recommandation.





                    MÉNAGEONS LA "BOSSE" 1

              Tout en étant peiné de ne pas t'avoir avec nous
         pour le voyage de Rome, je ne puis morns faire que
         d'admirer ton zèle et ta générosité. Je suis con-
         vaincu que le bon Dieu t'en tiendra {lompte et pour
         ma part j'en suis fort édifié. Le bon Dieu n'a assu-
         rément besoin d'aucun de nous; mais puisqu'il veut
         bien se servir de nous pour eon œuvre, il est bon
         que nous ménagions son instrument et de ne pas
         l'user par un usage immodéré, ce ne serait pas se
         comporter en bon économe; le fermier ménage son
         cheval pour en tirer plus de profit. Bicut jumentum
         factus sum apud te, et ego semper tecum. Ménageons
         cette pauvre rosse dont la peau ne sera pas même
         utilisée, et tâchons de la faire fructifier le plus pos-
         sible à son propriétaire.
             Courage, ilher Enfant, nous ne t'oublierons pas
         dans les Sanctuaires que nous pourrons visiter. Je
         t'embrasse et te bénis.
              1 Lettre A son neveu l'abbé Augustin G. - Parls, le 16 mat
         1898.- CFG
                                   •
   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   54