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bon Dieu soit bien puissant et bien aimé pour obtenir
de semblables sacrifices et les récompenser si bien,
si grandement, si divinement ensuite. Pour ce qui
est de vos prévisions, je les partageais, les crai-
gnais et n'en suis point surpris; mais ces prévisions
étaient plutôt pour moi une raison d'accorder à
cette pauvre enfant une consolation que probable-
mént je ne pourrais pas toujours lui accorder.
Depuis vingt-six ans je ne fais qu'imposer des sacri-
fices aux mères; il est bien juste que lorsque mon
devoir me le permet, je leur accorde parfois quelques
consolations; votre bon cœur doit le comprendre ou
du moins aurait dû le comprendre. Ma dignité ne
s'accordait peut-être pas avec les raisonnements du
cœur; mais encore une fois, quand je pécherais un
peu sous ce rapport, au moins ce n'est pas un péché
d'habitude: Dieu me le pardonnera, pourquoi n'en
feriez-vous pas autant'
L'AMITIt vtHITABLE 1
Un l~gtlr nuage obscurcit l'amitié entre Monseigneur Grandin et
S8 cousine. Il provient des remarques paternelles que Mon-
seigneur a fait à l'abbâ Latouche, le fils de sa cousine, au
sujet d'un différend survenu avec ]'autoriti! diocésaine.
D'où vient donc que nos cœurs ne se compren-
nent plus , je suis même à me demander si mes
lettres vous font encore plaisir. Je suis certain que
1 Lettre Il une oonein•. - St-Albert, le 16 décembre 1881.
- (Série: Copl...lettre., v. 26, Postulation, Rome).