Page 52 - monseigneur
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             52      MONSEIGNEUB G1U.NDIN vous n.BLE • •.

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             point mal. C'est de la véritable amitié, de l'amitié         1
             chrétienne, dont parle ici Saint-Paul. Votre lettre          • "
             tout aimable qu'elle est n'est pas ma~ pointue. Je
             me permettrai de river une de vos pointes. Vous me
             dites en parlant de l'amabilité de votre digne évêque:
             pourvu que cela dure, les hommes sont si changeants,         ~
             et même les bons. Je me suis dit aussitôt: les dames
             sont si exigeantes. J'ai peut-être tort de juger ainsi·
             du particulier au général, car les dames, je puis dire       1
             que je ne les connais pas; je n'ili jamais été homme         i
             de salon et de société; je ne connais pas les dames.
             Cependant j'en connais une, avec qui la Divine Pro-          f
             vidence m'a mis en rapports intimes; nos cœurs se            1
             sont d'autant mieux compris, que l'affection qui             1
             les unit est plus sainte et plus épurée. Ce n'est point
             pour moi une dame, mais une sœur; je l'aime comme
             telle, et j'ai voulu agir avec elle comme avec une
             sœur dont je pensais être compris; mais point du
 1           tout; on a crié, on a boudé, on s'est fâché, que sais-je
             encore' Je ne sais si toutes les dames sont comme
 1           ça; mais je connais une vieille demoiselle, dont
             l'affection date de plus longtemps; celle-ci est ma
             sœur; je ne croyais pas qu'elle pût jamais douter
             de mon affection, et cependant quelle exigence elle
             aussi 1 J'en étais découragé. J'en ai vu assez je
 1           pense pour pouvoir dire, sans manquer à la charité,
             que si les hommes sont changeants, les dames sont
             très exigeantes et cette réflexion m'en faisait faire
             une autre: Que le bon Dieu m'a fait une grande
             grâce 1me disais-je de ...                                   .
                                                                          ,
                 Allons, faut pas aller trop loin; à force de poin-
             tiller on pourrait bien piquer.                              i
                                                                          ~
                                      m                                   ,

                                                                          1
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