Page 53 - monseigneur
P. 53
atFLEZIONS sua LÀ VIB 53
PLAlSllNTEWE SUR LES FEMMES 1
Le seul souvenir qui me reste de mes deux
dernières lettres, c'est de vous avoir plaisanté sur
votre titre de grand'mère; si j'avais supposé vous
faire de la peine je ne l'aurais jamais fait. Si dans
ma lettre j'ai critiqué les femmes en géI\éral, je n'ai
pu le faire aussi que par plaisanterie, car je sais que
chez l'homme et chez la femme, il y a bieu des mi-
sères; ils sont l'un et l'autre enfants d'Adam; ils
auront beau faire, ils auront toujours quelques traits
de ressemblance avec leurs ancêtres. Voilà vingt-
deux ans déjà que j'exerce le saint ministère, c'est-
à-dire que je vois l'homme dans l'intimité; je ne puis
pas dire qu'en fait de qualités un sexe soit préférable
à l'autre j je ne puis faire cette distinction que pour
les individus j ce qui ne m'empêche pas de plaisanter
et de rire sur le bavardage et la légèreté des femmes,
bien que je sache que les hommes trop BOuvent ne
leur oodent pas en cela. Mais je ne me permets ces
plaisanteries qu'avec des femmes dont je connais
le caractère et la vertu; elles me payeront par une
autre plaisanterie et elles ne se fâcheront pas. Vous
ne m'avez pas compris, j'aurais cru devoir l'être
mieux de vous.
Est-ce moi chère (Jousine qui peut plaisanter
quelqu'un sur son âge 7 Je n'ai que quarante-sept
ans et je suis plus usé, plus infirme que ne l'était
mon pauvre père à soixante ans. J'ai fait avec vous
les plaisanteries que je fais avec mes chrétiens; je
rencontre souvent de ces jeunes grands-pères et
l Lettre Il une cousine. -St-Albert, le 6 mal 1876. -
(Série: Coples-Iettros, v. 26, Postulation, Rome).