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54 MONSEIGNBUR GRA,NDIN .YOUS PA,RLE • ••

-grands-mères; je parle avec emphase de leur nou-
veau titra; ils en rient et c'est tout. Puisque je vous
ai fait de la peine, je le regrette et vous en demande
j pardon; et, pour vous rassurer, je puis vous dire
que je ne recommencerai pas. Il est "rai, chère cou- .
sine, je vous écris avec des lunettes; c'est une des
conséquences de ma vieillesse; mais quoique vous en
diriez, le cœur n'a point vieilli chez moi; il se trompe
1 et c'est tout. Je ne vous répète point à chaque ins-
1 tant que je n'oublierai jamais vos bontés pour moi;

1 quand je l'ai dit une fois, il me semble que, si ,on
m'aime, on me doit croire et interpréter avec charité
certains actes qui semblent en désaccord avec un
cœur aimant. Mon cœur n'est pas seulement un cœur
d'ami, c'est un cœur d'évêque missionnaire; il faut
que tous ces titres s'accordent; votre cœur à vous
devrait me tenir compte de ma position et même de
mes faiblesses, car tout évêque que je suis, je snis
moi aussi enfant d'Adam; ce titre me vaudra,
j'espère, d'être traité par Dieu avec plus d'indul-
gence; j'aimerais qu'il en fût un peu ainsi chez-
vous.