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SUB LA SOUFFBANOE 147
Ils sont donc dans la plus grande ignorance et ont,
on ne peut plus, besoin d'instruction. Comme l'épo-
que de leur réunion est aussi celIe où il faudrait se-
mer quelques pommes de terre, je me suis vu dans la
nécessité de mettre votre cher neveu dans l'embar-
ras, voici comment. Son maître de noviciat a dû le
laisser seul pour quelques semaines et aller donner
une mission ailleurs. II se trouve donc seul actuelle-
ment chargé de la Mission d'Attabaskaw. Il a avec
lui un excelIent frère et deux serviteurs passables.
Je lui ai envoyé un exprès pour qu'il m'envoyât son
frère. Heureueement pour lui et malheureusement
pour moi, pour des raisons qu'il est inutile de vous
faire connaître, l'exprès n'a pu aller plus loin que
le Lac des Esclaves. Me voilà donc gros Jean comme
devant. Si une autre lettre peut lui parvenir, je
pense qu'il va venir ici faire un petit noviciat de
misères avant de faire ses vœux; puis il ira aussitôt
donner la mission de Saint-Raphaël, Fort de Liard
et en allant m'aidera à donner celle du Sacré-Cœur,
Fort Simpson, puis reviendra peut-être passer une
partie de l'hiver avec moi; mais ce sont des projets
que les événements ont bien le temps de faire chan-
ger.
Le Pè,e Gronard m'écrit qne vans avez perdu
votre Révérende Mère Supérieure; sans avoir l'hon-
neUr de connaître celle qui lui succède, présentez-
lui mes respects, je vous prie, et dites-lui bien que
.ie me reco=ande instamment aux prières de toute
la communanté, moi d'abord, tous nos missionnaires
et nos missions. Les ministres de l'erreur nous pour-
suivent et nOns rendent la conversion des sauvages
qu'ils rencontrent bien plus difficile, parce que, par