Page 152 - monseigneur
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152 MONBBIGNBUR GRANDIR VOUS PARLB • ••
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VA TON PETIT BONHOMME DE CUEMIN 1
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J'ai de l'ouvrage par dessus la tête, le courrier
part demain et j'ai encore bon nombre de lettres in-
dispensables à écrire. Mais c'est aujourd'hui ta fête,
1 j'ai prié pour toi ce matin à la sainte messe et en
,
;
; l 'honneur de ton saint patron. Je viens causer un
, J peu avec toi en courant.
l' Je ne suis point surpris que la bonne demoiselle
i, D ... n'ait pu rester chez les Clarisses. J'ai toujours
, cm cet ordre trop sévère pour elle; la Visitation, il
me semble, lui aurait mieux convenu. Enlm elle a
essayé; le bon Dieu lui en tiendra compte.
Pauvre enfant, tu n'as pas besoin de venir anx
missions étrangères pour avoir des croix; tu vois
qu'on les trouve partout. Mais tu dois comprendre
que l'ouvrage de surcroît que tu fais t'attirera néces-
sairement des désagréments, non seulement des élè-
ves, mais des autres professeurs; car il est possible
que le supérieur serait heureux de voir les autres
professeurs en faire autant; mais il n'ose l'exiger,
et ces Messieurs ne seraient pas fiers de voir que
cette surcharge leur fût imposée. Fais le bien que
tu pourras, va ton petit bonhomme de train en sui-
! vant la voie commune; tu n'as déjà pas grande santé;
il ne faut pas la compromettre. J'espère que ton
,
~ frère sera bientôt avec toi, je m'en réjouis. Je com-
1 prends, pauvre enfant, que les vacances n'aient plus
pour toi l'attrait d'autrefois; c'est ce qui me fait un
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l peu regretter que Vital abandonne le Ministère; vous
i 1Lettre à 80n neveu ]'abbo! AU1lU8tin G. - St-Albert, 1.
j 28 août 1888. - CFG .
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