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142 MONSEIGNEUR GRANDIN VOUS PARLE •••
Bible. Ainsi, ma chère sœur, ne crains donc point de
me scandaliser parce que tu uses du gras les jours
défendus; je serais scandalisé si tu en agissais autre-
ment,. puisqu'on te le commande; ménage donc bien
ta santé, elle ne t'appartient pas. D'un autre côté
sois bien résignée à la volonté de Dieu, s'il ne veut
pas qu'elle soit aussi bonne qu'on le pourrait désirer.
Tu te plains, chère Mélanie, de n'avoir pn faire
aucune mortification· pendant ton carême; ne te
plains donc pas. Le bon Dieu t'aime plus que tu ne
penses, quelles peines ne t'a-t-il pas ménagées pen:
dant.ce temps de pénitence. Ne dirait-on pas qu'il a
voulu que nous souffrissions tous avec lui. Allons, ma
chère SŒur, soyons donc raisonnables; plus que
Simon le Cyrénéen qui n'aidait à Jésus à porter sa
croix que parce qu'on l 'y contraignait. Soyons donc
plus généreux, nous, sachons apprécier l'honneur que
Dieu nous fait, supportons donc notre croix avec
amour, n'oublions pas que nous n'avons à soutenir
qu'un petit bout et que la partie la plus pesante re-
pose sur les épaules de Jésus-Christ.
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"A'ITACHoNS·NoUS A[E'ITE [BOIX .....,
Je ne saurais trop te féliciter, mon cher frère,
de la bonne habitude que tu as prise de faire le
chemin de la croix tous les jours. Je suis convaincu
que si tous les prêtres en faisaient autant ils seraient
plus zélés qu'ils ne le sont généralement; parce que
1Lettre à Bon" frère l'abW Jean. _ N.·D. de l'OBier, le ...
janvier 1858. - CFG