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APOSTOLAT MISSlONNAlBE 103
que la nourriture et le vêtement, ce que je n'exigerais
pas s'ils pouvaient payer leur voyage. Ces jaunes
" . gens, tu le sais, cher frère, ne sont point domestiques.
!' Ils sont traités co=e nous et font absolument partie
de la famille. J'ai eu la douleur cette année de perdre
à l'Île à la Crosse un de ces bons frères convers. Bien
qu'il eût eu une assez chétive santé, il nous a rendu
de très grands services. Vous ne connaissiez pas ce
bon frère; mais lui vous aimait tous. J'ai encore ici
plusieurs petites choses qu'ils m'avait données pour
vous. C'est lui qui vous avait fait ces chapelets que
je vous ai envoyés autrefois. Il m'entendait souvent
parler de me.s différents bienfaiteurs. TI retenait si
bien ce que j'en disais qu'on aurait dit qu'il les con-
naissait comme moi. Il partageait envers eux ma
reconnaissance. De fait l'œuvre des missions est
bien aussi l'œuvre de ces bons frères. Priez le bon
Dieu de récompenser celui-ci et de m'en donner
beancoup d'autres oo=e lul.
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DlJAU'l'ÉS DU FRÈRE COADJUTEUR 1
J a vondrais pouvoir prier tous les curés des dif-
férents diocèses de France et de Belgique, de Laval
et du Mans surtout, de nous préparer de bons frères
convers. Tu sais combien ces jeunes gens nous sont
indispensables, et notre congrégation ne peut plus
m'en préparer puisque nos noviciats sont fermés; .Il
faut à ces jeunes geus, la sanw, une piété solide, la
constance dans les entreprises, le désir de se sanc-
l Lettre à .on frère l'abbé Jean. - St-Albert, le 8 février
1881. CFQ .