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        ter la vie de missionnaire; ce sont des folies dont il
        faut bien se garder. Oe à quoi on doit s'exercer c'est
        à la patience, à la prudence, à la constance.
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               A UN ASPIIlIlNT MISSIONNAIRE 1

             Pour toi, cher enfant, tâche de te guérir, con·
        tinue à entretenir le bon Dieu de tes projets,
        demande-lui pour cela la santé et surtout la sainteté.
        Exerce-toi avant tout à devenir un saint; ta mau·
        vaise santé même est un bon moyen pour cela. Ton
        oncle de Martigné serait, je crois, désolé, s'il savait
        tes projets. Oomme ils ne sont pas réalisables au-
        jourd'hui et que tu peux changer d'avis, il est peut·
        être mieux de ne rien lui en dire. En tout cas, cher
        enfant, dans toutes tes déterminations, ne cherche
        que Dieu, sa plus grande gloire et ton salut. Ne te
        fais point missionnaire pour moi, ni pour ton frère;
        ne te fais point missionnaire pour être heureux, ni
        pour avoir des consolations. La vie du missionnaire
        et celle du prêtre en France aussi, du reste, doit
        être une suite de sacrifices, une oblation continuelle.
        Prie, bien cher enfant, et moi, dans les différents
        pèlerinages que je vais faire, je vais bien prier pour
        toi et pour tes frères. Prie bien pour le cher Léon;
        il paraît qu'il se néglige de nouveau. Je vaie lui
        écrire; tu me diras quel a été l'effet de ma lettre.
             Soigne bien ta santé, cher enfant, confortare et
        robustus esto pour le corps et pour l'âme; deviens
        un saint et cet avis n'est pas pour toi, il est pour tes
             1Lettre. 100 neveu, l'abbé Augultlo G..ndlo. _ Paril, le
        7 février 187S. CFG
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