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ment le plus pénible de la vie du missionnaire et
d'autant plus pénible qu'il est obligé de faire par.
tagercette peine à une famille bien-aimée. Pour
1 vous, chers parents, vous ne eauriez croire combien
~ vous m'avez fait plaisir lors de mon départ; vous
1 vous êtes conduits aussi courageusement que chré.
tiennement; j'avais honte de m!, faiblesse, mais
j'étais fier de votre courage. J'ai -pu comprendre que
tous vons venie:c de faire vos Pâques, de recevoir
cette bonne médecine de Dieu qui rend le cœur si fort.
Vous dissimuliez votre peine et vous vous affligiez
de la mienne, et pour ne pas l'augmenter vous êtes
partis sans rien me dire. Je ne vous en fais pas de
reproche, soyez-en sûrs; je vous en remercie au con·
traire bien sincèrement. Soyons toujours aussi cou-
rageux, et au besoin ne manquons pas de recourir au
bon remède.
Nous partons demain de Liverpool; notre voya-
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ge ne pourra manquer d'être, heureux: nous par-
tons sous la protection de Marie. Nous serons sur
mer pendant le mois qui lui est consacré. Nous lui
.sommes tous consacrés nous-mêmes; nous tâcherons
chaque jour de nous réunir dans notre cabine et de
1 faire ensemble l'exercice du mois de Marie. Nous
~ la prierons de veiller sur nous et sur nos ehers pa-
rents, car les missionnaires ne peuvent oublier leurs
1 familles en s'en éloignant; ils en parlent entre eux et
en parlent encore plus souvent à Dieu.
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