Page 96 - monseigneur
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96      MONSBIGNBUR GR.JNDIN rouB P.JRLB •••

               ment le plus pénible de la vie du missionnaire et
               d'autant plus pénible qu'il est obligé de faire par.
               tagercette peine à une famille bien-aimée. Pour
  1            vous, chers parents, vous ne eauriez croire combien
  ~            vous m'avez fait plaisir lors de mon départ; vous
  1            vous êtes conduits aussi courageusement que chré.
               tiennement; j'avais honte de m!, faiblesse, mais
               j'étais fier de votre courage. J'ai -pu comprendre que
               tous vons venie:c de faire vos Pâques, de recevoir
               cette bonne médecine de Dieu qui rend le cœur si fort.
               Vous dissimuliez votre peine et vous vous affligiez
               de la mienne, et pour ne pas l'augmenter vous êtes
               partis sans rien me dire. Je ne vous en fais pas de
               reproche, soyez-en sûrs; je vous en remercie au con·
               traire bien sincèrement. Soyons toujours aussi cou-
               rageux, et au besoin ne manquons pas de recourir au
               bon remède.
                   Nous partons demain de Liverpool; notre voya-
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               ge ne pourra manquer d'être, heureux: nous par-
               tons sous la protection de Marie. Nous serons sur
               mer pendant le mois qui lui est consacré. Nous lui
              .sommes tous consacrés nous-mêmes; nous tâcherons
               chaque jour de nous réunir dans notre cabine et de
  1            faire ensemble l'exercice du mois de Marie. Nous
  ~            la prierons de veiller sur nous et sur nos ehers pa-
               rents, car les missionnaires ne peuvent oublier leurs
  1            familles en s'en éloignant; ils en parlent entre eux et
               en parlent encore plus souvent à Dieu.



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