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NOTRE COMMUNAUTÉ, NOS INSTITUTIONS
François-Xavier Brunet, fondateur de l’institut, que
sœur Marie d’Aquin accepte, en septembre de cette
même année, la direction de cette œuvre pour jeunes
étudiantes et jeunes travailleuses. Elle se voue dès
lors au service de la jeunesse féminine par l’œuvre
des Foyers et l’enseignement. L’archevêque d’Ottawa
Charles H. Gauthier lui demande de fonder une
communauté religieuse pour assurer la pérennité de
l’œuvre. C’est ainsi que la congrégation des Sœurs de
l’Institut Jeanne-d’Arc d’Ottawa voit le jour en 1919.
Huit religieuses en sont les membres fondatrices.
Le chanoine Jean-Antoine Plantin est l’aumônier de
la nouvelle congrégation. Érigée canoniquement à
Ottawa, la congrégation des Sœurs de l’Institut Jeanne-
Le premier édifice de l’Institut Jeanne-d’Arc, au 20-22 Water, Ottawa, de
1914 à 1919. d’Arc est la seule congrégation diocésaine de langue
française fondée à Ottawa, et sans doute en Ontario.
Le foyer, qui a pris le nom d’Institut Jeanne-d’Arc
en 1914, sera le plus connu de la congrégation. Son
œuvre est d’accueillir, loger, aider, diriger, protéger
et instruire les jeunes filles qui quittent leurs parents
pour venir à Ottawa travailler dans les bureaux et les
commerces ou qui sont simplement de passage.
Situé au 489, promenade Sussex, de 1917 à 1989, puis
au 373, avenue Princeton de 1989 à 2016, l’Institut
Les sœurs et un groupe de pensionnaires, dans la cour de l’Institut Jeanne-d’Arc était à la fois le couvent des sœurs et un
Jeanne-d’Arc, à l’été 1921. lieu d’hébergement pour les étudiantes et les jeunes
travailleuses. Le cours primaire de la première à la
sixième année a aussi été offert à la même adresse
sur Sussex pendant une trentaine d’années. De 1920
à 1960, une école commerciale bilingue a offert une
formation aux jeunes filles qui désiraient faire carrière
dans la fonction publique fédérale.
À compter de 1936 et sur une période d’une
quarantaine d’années, l’institut a accueilli un jardin
d’enfants. Il a aussi offert des cours de couture
Groupe de filles à la Maison Jeanne-d’Arc, au 360 de la rue Kenwood, dans pendant une vingtaine d’années, et occasionnellement
le quartier Westboro d’Ottawa, à la fin des années 1930. des cours d’arts et de musique.
En outre, l’institut offrait aux adultes des cours
privés mixtes de français et d’anglais : sœur Marie-
Catherine assurait les cours d’anglais, mère Marie
Thomas d’Aquin les cours de français. Le soir,
celle-ci dispensait son enseignement aussi bien à des
jeunes à l’école Guigues qu’à des membres du corps
diplomatique, à des juges, à des politiciens, et même
à deux gouverneurs généraux (Athlone et de Tunis),
désireux de perfectionner leur connaissance de la
langue de Molière.
Mère Marie Thomas d’Aquin enseigne aux dignitaires, début des années
1950.
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