Page 40 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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SOUS LA DOMINATION FRANÇAISE                           25

     -ce convoi (1).   LeGardeur de Repentigny, s'établit à l'est du Sault
      Montmorency, Leneuf de la Potherie s'était fait concéder, avant de
      quitter la France (15 janvier 1636), la seigneurie qui devint plus  tard
      la baronnerie de Portneuf (2).
           De 1636 à 1640 les colons semblent venir régulièrement mais en
      petit nombre.   Le recrutement se faisait en France par les relations
      que les fami'les de cultivateurs établies à Québec et aux Trois-Rivières,
      entretenaient avec leurs parents de la mère-patrie.
           Les trois frères Gagnon, Mathurin, Jean et Pierre, Paul de Rain-
      ville, Jean Cochon, Julien Mercier, Robert Drouin, Louis Gagné qui
      s'établirent au Château-Richer, arrivèrent durant ce laps de temps;
      de même Louis Sédillot, Henri Pinguet, Antoine Brassard, N oêl Morin
      qui se fixèrent dans la banlieue de Québec.
           Les colons stables établis aux Trois-Rivières, en l'année 1640,
      étaient Jean Godefroi, Thomas Godefroy, Jacques Hertel, Leneuf de
      Hérisson, Jean Nicolet, Sébastien Dodier, François Marguerie, Guil-
      laume Hertel, Guillaume Pépin, Bertrand Fafard, Pierre Blondel, Jean
      Poisson, Christophe Chénier.
           Ainsi donc Québec, Beauport, la côte de Beaupré et Trois-Ridères
      avaient une population sédentaire ct habituée.     Quel pouvait être le
      chiffre de cette population? Nous croyons qu'elle peut être estimée il
      trois cent quarante personnes.
           De 1608 il ] 040, 290 immigrants étaient venus de France (3).
      L'abbé Tanguay a compté 73 naissances et 92 décès durant cette période
      (4) ce qui amène une diminution de 14 et donne 284 tunes, mai:,; en
      ajoutant à ce nombre, la population flottante, les fOllctionnaires, les
      religieux, les religieuses et leurs engagés, nous arrivons Ù, une population
      totale de 340 times.   C'était encore bien peu pour une eoronie qui
      comptait tout près de quarante ans d'existence.
                               Fal/dation de Alontréal


          Un évènement important allait imprimer un nouvel essor à la colo-
      ni:,;ation: c'est l'établissement de Montréal.  Sous l'influence des Jésuites
      du Canada et des Relations qu'ils publia:ent chaque année "la Société
      de Notre-Dame de Montréal" fut organisée.       Jérôme Royer, sieur de
      la Dauversière, fut l'time de cette société.  Il trouva de précieux auxiliai-
      res en un jeune prêtre, Jean Jacques Olier, qui devait fonder la compagnie
      de St-Sulpice et Pierre Chevrier, baron de Faucamps.      La compagnie
      compta bientôt 30 membres.
          Le but des sociétaires e:,;t tout-à-fait désintéressé.  Ils veulent éta-
      blir une colonie de gens choisis, et "travailler purement à procurer la

          (l)-Ferland.  Régistres de Notre-Dame de Québec, p. 28.
          (2)-Tenure seigneuriale.  Pièces et Documents, p. 104.
          (3)-De ce nombre le Perche et la Normandie en avaient fourni  178, ['Ile de France 30, et
      l'Aunis, 23. L'abbé S. Lortie, L'Origine et le Parler des Canadiens-français, p. Il.
          (4)-Tanguay.  A travers les r6gistrcs pp. 19 et 26.
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