Page 269 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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- Il Y a assurément une certaine ressemblance; vous êtes,
sarts doute, un de ses parents? Oublier M. Arché! oh 1
ne dites pas qu'il nous croit capables d'une telle ingratitude.
NI~ savez-vous donc pas qu'il s'est exposé à une mort pres-
que certaine pour sauver la vie de mon mari, que nous
prions tous les jours le bon Dieu de le conserver, d'étendre
sell bénédictions sur notre bienfaiteur? Oublier M. Arché!
vous m'affligez beaucoup, monsieur.
De Locheill était très attendri. Il prit sur ses genoux la
petite Louise, âgée de sept ans, la plus jeune des enfants de
Dilmais, et lui dit en la caressant:
- Et toi, ma belle petite, connais-tu M. Arché?
- Je ne l'ai jamais vu, dit l'enfant, mais nous faisons tous
le!1 jours une prière pour lui.
- Quelle est cette prière? reprit Arché.
e Mon Dieu, répandez vos bénédictions sur M. Arché, qui
e a sauvé la vie à papa, s'il vit encore; et s'il est mort, donnez.
e lui votre saint paradis. ,.
De Locheill continua à s'entretenir avec madame Dumais
iUlqu'à ce que celle-ci, entendant la voix de son mari près de
la grange courut lui dire qu'un étranger l'attendait à la mai.
son pour lui donner des nouvelles de M. Arché. Dumais qui
se préparait à décharger sa charrette, jeta sa fourche, et ne
fit qu'un saut de la grange à la maison. Il faisait déjà brun,
qlland il entra, pour l'empêcher de distinguer les traits de
l'étranger.
- Vous êtes le bienvenu, lui dit-il en le saluant, vous qui
m"apportez des nouvelles d'un homme qui m'est si cher.
- Vous êtes sans doute le sergent Dumais? dit de Lo-
cbeill.
- Et vous M. Arché 1 s'écria Dumais en se jetant dans
seil bras: croyez-vous que je puisse oublier la voix qui me
crilait c courage ,., lorsque j'étais suspendu au-dessus de l'abî-
ml~, cette même voix que j'ai entendue tant de fois pendant
mol maladie?
- Mon cher Dumais, reprit Arché vers la fin de la veillée,
je suis venu vous demander un grand service.
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