Page 227 - index
P. 227
plus m'adresser direciement leurs lettres de peur que ne me trouvant plus
de ce monde elles ne fussent mises sous mon scellé; car sriremeiit jusqu'à
mon dcrnicr soupir je chercherai leur étre utile et par conséquent a voiis,
hlonseignmr, et à tout votre clergé que j'ai l'honneur de saluer, mais je ne
: pourrai &rire par cette vuye à ceux dorit j'ai I'lionneur d'être connu, atten-
du la multiplicité des objets dant j'avois à vous rendre com,pte, et la necei-
sité qu'il y avoit de vouj faire passer le plus tot pos,sil>le tout ce que j'ai reçu
: de Rome pour vous, Moiisei,~neur, et je vous prie de vouloir bien le leur
dire de mû part aussi bieii qu'à toutes vos cherrs et respectahles cotnniu-
nautés. mai.; dites leur éplenienit je vous prie de n'avoir aucune inquié-
tude sur les operations à faire daiis !a circonisrance presente pour reti-
rer leur effetsl argents, titres et papiers des represeiitaris de feu IvI. Sa-
vary Je vîs donncr ma procuratioii (d cause de rna mauvaise vue) 3
mon secrétaire, que vous connoissés, il est intelligent, et connoit leurs af-
faires comme moi, ct d'ailleurs il iiie rendra exactemont compte de toutes
les opérations qu'il fera, jusqu'à ce que les dites con~ii~uiiaiités ayent placé
leiir confiance en quelqu'un à qui il reiiietira leurs titres et papiers, et ren-
dra cncompte exact de tout ce qui se sera fait depuis la mort de M. Savary;
et c'est ie même plan que je prends pour vuus, Monseigneur, et pour les
fonds qui me restent à vous, comine poiir ceux qui seront à toucher jus-
qu'à ce que vous ayés mis vous mCme votre coiiiiance en qiidqu'un, par la
j'evite les incotivénients que je vous ai fait prevoir, et quand je viendrais
à mourir avant que vous ayés prie ni? parti vous iiuribs toujours quelqu'un
: en etat de vous rendre co!npte et quelqu'tiii dont je crois etre aiissi SUI que
de moi-même. Vous le connoissés, hIoti~cigneur, vuus 1'avi.s vu chez moi pen-
&nt votre sejour à Paris, et si votis aviés occasion de lui kcrire et de lui
donner vos ordres quoiqu'il s'appelst Quentin, lorsque voui I'av4s vu chez
moi, ou il est toujoiirs, et sons la même qualité, je lui ai fait p~eridre sonnom
:
de famible, il se nomme Nicolet: mais n'allés pas me priver puur cela de vos
noiivelles~ hionseigneur, ni cesser de m'écrire et d'exiger de moi tout ce que
je pourrai faire poiir vous et pour voiis prouver pcndant le peu de teinj qui
me reste àvivre le devoiiement siricwe et constant, comme l'attachement res-
i pectueux arec leqiiel je suis et serai jiisqu'i nion d" soupir, hluiiseibmeu;,
: votre tres humhle et tres obeissant serviteur
L'oBÉ DE L'IBLEDIEO
a Paris ce 19 feP 1767.
Je ne vous parle pnint de votre niisernblc rçcollet, ~Ionseigiirur, rii de
ses semblables, je voudrois de tout mon coeur que de pareille; nouvelles ne
passassent jamais en France, mais cela est bien diificilc; j'eii avuis gardé
le secret jusqu'à present, et M. de Villars en regalla hier au soir la cornt8 en
I plein refectoire. Recommandés moi, je vous prie, aux pricrcs de toutes vos
et
~"~coinmunautés dotinés moi oart aux votres et à vos ss. sacrifices. Mon-
seigneur.
En relisant ma longue et ample lettre, Monseipeur, j'y ai trouvé des
repetitions aiisîi bien que dans son çiippl~ment, mais cornnient faire à mon