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plus m'adresser  direciement leurs lettres de peur  que ne me trouvant plus
                      de ce monde  elles  ne  fussent mises sous mon  scellé;  car  sriremeiit  jusqu'à
                      mon dcrnicr  soupir je  chercherai  leur étre utile et par  conséquent a  voiis,
                      hlonseignmr, et à tout votre clergé que j'ai  l'honneur de saluer, mais je  ne
                 :    pourrai &rire par cette vuye à ceux dorit j'ai  I'lionneur  d'être  connu, atten-
                      du la multiplicité des objets dant j'avois  à vous rendre com,pte, et la necei-
                      sité qu'il y avoit de vouj faire passer le plus tot pos,sil>le tout ce que j'ai  reçu
                 :    de Rome pour  vous,  Moiisei,~neur, et je  vous  prie  de vouloir  bien  le  leur
                      dire  de  mû  part  aussi  bieii  qu'à  toutes  vos  cherrs  et  respectahles  cotnniu-
                      nautés.  mai.;  dites  leur  éplenienit je  vous  prie  de  n'avoir  aucune  inquié-
                      tude  sur  les  operations  à  faire  daiis  !a  circonisrance presente  pour  reti-
                      rer  leur  effetsl argents,  titres  et  papiers  des  represeiitaris de feu IvI. Sa-
                      vary  Je  vîs  donncr  ma  procuratioii  (d  cause  de  rna  mauvaise  vue)  3
                      mon  secrétaire,  que vous  connoissés, il  est intelligent, et connoit  leurs  af-
                      faires comme moi,  ct d'ailleurs  il  iiie  rendra  exactemont compte  de toutes
                      les  opérations qu'il  fera, jusqu'à  ce que les  dites  con~ii~uiiaiités ayent  placé
                      leiir confiance en quelqu'un à qui il  reiiietira leurs titres  et papiers, et ren-
                      dra cncompte exact de tout ce qui se sera fait depuis la mort de M. Savary;
                      et c'est ie même  plan  que je  prends  pour  vuus,  Monseigneur,  et  pour  les
                      fonds qui me  restent  à  vous, comine  poiir  ceux  qui  seront  à toucher  jus-
                      qu'à  ce  que vous ayés mis  vous mCme  votre  coiiiiance en qiidqu'un, par  la
                      j'evite  les incotivénients  que je  vous  ai fait prevoir,  et  quand je  viendrais
                      à mourir avant que vous ayés prie  ni? parti vous iiuribs toujours quelqu'un
                  :   en etat de vous rendre co!npte et quelqu'tiii  dont  je  crois etre aiissi  SUI  que
                      de moi-même. Vous le connoissés, hIoti~cigneur, vuus 1'avi.s vu chez moi pen-
                      &nt  votre sejour  à  Paris, et si  votis  aviés  occasion  de lui  kcrire  et  de lui
                      donner vos  ordres quoiqu'il  s'appelst  Quentin, lorsque voui  I'av4s vu  chez
                      moi, ou  il est toujoiirs, et sons la même qualité, je  lui ai fait p~eridre sonnom
                  :
                      de famible, il se nomme Nicolet: mais n'allés  pas me  priver puur cela de vos
                      noiivelles~ hionseigneur, ni cesser de m'écrire et d'exiger  de moi tout ce que
                      je  pourrai faire poiir vous et pour  voiis prouver  pcndant  le peu de teinj qui
                      me reste àvivre le devoiiement siricwe et constant, comme l'attachement  res-
                  i   pectueux  arec leqiiel je  suis et serai  jiisqu'i  nion  d"  soupir, hluiiseibmeu;,
                  :   votre tres humhle et tres obeissant serviteur

                                                        L'oBÉ  DE L'IBLEDIEO
                      a Paris ce 19 feP 1767.

                          Je  ne vous parle pnint de votre niisernblc rçcollet,  ~Ionseigiirur, rii  de
                      ses semblables, je  voudrois de tout mon  coeur que de pareille;  nouvelles  ne
                      passassent  jamais  en  France, mais cela est  bien  diificilc; j'eii  avuis  gardé
                      le secret jusqu'à  present, et  M. de Villars en regalla hier au soir la cornt8 en
                   I   plein  refectoire.  Recommandés moi, je  vous prie, aux pricrcs de toutes vos
                                     et
                      ~"~coinmunautés dotinés moi oart aux votres  et à vos ss. sacrifices. Mon-
                      seigneur.
                          En relisant ma  longue  et  ample lettre, Monseipeur, j'y  ai  trouvé des
                      repetitions  aiisîi bien  que dans son çiippl~ment, mais cornnient  faire à mon
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