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peut bien en toucher chaque année I'intbrêt  ji~squ'à parfait remboursement,
                        mais jamai,s s'en  approprier les capitaux, d'autant  que les coniua sont tou-
                        jours mineures et ne peuvent alieiii:r  leurs foncls, qui ne peuvent  être saisis
                        que pour l'usufruit et pour la sureté des créances qu'on a exercer sur elles.
                        Mai;  si M. R. C. veut rraiter  iaïor;ihlement  ct avec indulgence cette pauyrc
                        et respectable  comté je  ferai tout ce qui pourra dependre de moi, sans celwii-
                        dant faire de leur dette la  mienne, pour qu'il ne perde rien, et qu'il soit rein-
                        pli  de sa créance Ie plutot qu'il  SI-a possible.
                            10" Voici presentement,  hlonseigneur,  un  obj'et qui  seroit  bien  digne
                        de votre attention, si vous croyés devoir et pouvoir vous en occuper v011s  en
                        troiivcrés les  renseipiemens dans un paquet separé.  II s'agit  d~s eiïeti ino-
                        biliers de feu 111. Maillard qu'il  a laissé à sa mort arrivée en 1762, en Acadie,
                        sous le  fort d'Halifax,  où  id  a terminé  sa  penible  et  glorieuse carriere;  le
                        reclamai  alors cette petite succession  sous le  ministere de  S. Ex. M. le  C"
                        d'Egremont, ct avec da  mediation de M. le Duc de Nivemois, alors ministre
                        pleriipotentiaire  de  la  cour  de  France  en  celle  de  Londres.  Je  motivai
                        alors cette reclaination du désir et du dessein oii j'étois  de payer les dettes de
                        œ miss"  du  produit de  sa  petite  siiccesjion  dont le  principal  objet consiste
                        dans ses livres qui  sont très bons et en plus grand tiomhre que ce que von9
                        en avés vu da,ns ilion cabinet. Cette reclamation in'ayant r:é  accordée j'en &cri-
                                        le
                        vis à Son Exc. lf, xoiiverneur rI'Halifax et à sa reverence hl. le ministre
                        Wood qui avoit pris soin de M. hiaillard pendant ça maladie. dii moins pour
                        ses besoins corporels.  Voyés les lettres que je  ieiu écris à l'un et à l'autre.
                        et dont je  n'ai  eu aucune repoase, ce qui m'avoit  determiné à leiir écrire d~
                        nouveau par h!.   hlanach qui n'a pu arriver à sa destination.  Vous verrés que
                        le frere de M. Maillard  lui avoit donné sa procuration. qui  m'est  égalleinent
                        revenue  et  sans  effet ni  succès.  J'ai  cependant  déja  payé  pour  plus  de
                        2000'  des dettes de hl.  Maillard  sans ce que j'ai  donné  à  son  frere qi~i est
                        dans un extrême besoin; mais ce n'est  pas cela qui m'occupe  le plus  c'est la
                        perte de bons et d'excellents livres qiii purroient être tres utiles  clans votre
                        seminaire.  Vous trouverés dans le  même paqiiemt un  testament de M. Mail-
                        lard  en faveur de  son  domestique  et  de  clioses qu'il  étoit  indecent  et  peu
                        convenable qu'il Lui  légat.  Conf'erés en avec. son Ek. M. votre gouverneur
                        ~énéral et voyés les services et bons. offi.ces qu'il  peut vous rendre sur cela
                        hlonseigneur.  Au  surplus je  ne vous demande  et  ne  vous propose  de fairc
                        que  les  demarchei  que  vous  trouverés  convenal~lcs, mais  il  vaudroit  bien
                        mieux  que les livres dont il s'agit  fiissent traniérés B  Québec que de rester
                        à Halifax au pillage et  à la discrétion de ceux qui veuillent s'en  emvarer, et
                        pour .peu  qu'il  en revient  à la  famille  de  hl.  Maillard,  elle  seroit  faite  à
                        compter; car je  ne lui cannois qu'un  frere vieux et infirme,
                            11" A l'ogard  des  fonds qui vous restent ici, Monseigneur, et de ceux
                        qu'on a incessamment à recouvrer pour vous, vou~s voyés par ce que je vous
                        en ai déja dit  sur quoi  vous pouvés compter vis  à vis dei: traites qiie vous
                        avés faites siir moi et que je ne pourrai acquitter que quand on me les prexn-
                        tera. je  suis tout près  à rendre mon compte à M. votre doyeni dès qiie vou~
                        voudrés l'autoriser  à le recevoir  et à m'en  donner decharge  bonne  et vala-
                         ble d'ici  à ce tems là je continuerai ma gestion, mais pour la proposition  que
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