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Loutre, prisonnier à Jerîey depuis 1750, la seconde pour FvIonsieur Maillard
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                                                                                                 -
                                        seul et uniaue missionnaire de l'Acadie sous le gouvernement d'Angleterre.
                                            A regard de la prnission d'ecrire au seul et unique missionnaire nom-
                                        mé Monsieur Maillard.  qui reste encore aujourd'huy dans l'Acadie  et à qui
                                        le gouvernement  d'Anglitrrre a  acccrdé  son  loCemént et  %in hal~itatior. ail
                                        fort d'Halifax avec Li r]ernii.îion  d'v exercer librenient  leî  fonctions de son
                                        ministere  en  faveur dés françois, libbé de l'lsle Dieu  demande  si la Ixr-
                                        mission,  qui  luy  a  été  donnée  d'ecrire  aux ecclesiastiques  qui  se trouvent
                                        encore aujourd'huy en Canada depuis Quebec jusqu'à  hlontréal, ne petit et
                                        doit pas s'étendre  jusqu'à  celle d'ecrire  à ce missionnaire  et de luy  envoier
                                        les choses necessaires à I'exercise de son ministere mais toujburs et unique-
                                       ment par la voie d'Angleterre.
                                                                                          Non  Si,&











                                            Au sujet de la prétention oii sont les Anglois que les accadiens n'appar-
                                                                                          -
                                        tiennent nlus à la France et au'ils sont devenus suiets de la erande Bretame.
                                                                                                     .<
                                           'Ce n'est  point ici  une  chimere qu'on  attaque  ny  un  iiionstre qu'on  ait
                                        forgé pour  le combattre. La prétention  dont il  s'agit  icy  (au préjudice  des
                                       accadiens) quoique sans fondement n'est  que trop réele,  et que trop claire-
                                       ment énoncé dans la capitulation de mont Réal.
                                            Le général anglois  (M. Ainhers)  qui de la part  du Roy de la  grande
                                        Bretagne, l'a  signée vis-à-vis  de  M. le Marquis  de Vaudreuil pour le Roy,
                                       n'?  laissé échapper aucun article de la di,tte capitulation  (où il fut parlé des
                                       accadiens) sans insinuer dans ses reDonses et dire même formellement aa'ils
                                       devoient être regardés comme sujet;de  la grande Bretagne. . . mais suGluoi
                                       cette pretention  peut-elle être fondée? C'est ce qu'on  se propose d'examiner
                                       jcy sans prevention, comme .sans partialité.
                                           On n'imagine  pas  que I'Anqleterre puisse faire remonter  son droit sur
                                       la portion de l'Acadie  faujourd'huy nouvelle Ecos8se) plus loin qu'a la cession
                                       qui luy en  a été faite par la France en  1713 dans  le traité d'Utrecht.  ,  .  S.
                                       moins  que  (coiiime ils  ont  essa)-é de le faire plusieurs  fois)  ils  ne préteii-
                                       dent  confondre le mot de cession avec celuy de resti,tutioii et dire et soute-
                                       nir  que  cette  portion  de I'i\ccadie  leiir  a  été.  non  Das  sirnolement  cédée.
                                       mais-restituée;  ce  qui  seurement  ne leur  réuskiroit  fms mie&  aujourdhuy
                                       que dans toutes les occasions, où ils ont osé le hazard'er. . .  D'autant que le

                                           (1)  On  M6vr.oirs et le  Toblrm  Rommo;ire  qui  le  siiit  no  sont  pas  signca.  msis  on voit  par  :
                                       18 contexte  qii'ils sont tous  deux  de  L'sbbb de L'lie-Dien. rleaire  general  de 1'8v&q\tiie de  PiiBbec.
                                       Lea  ioinia  de iuspeoaion  armt  dans le  manu~~rit.  (L'~bb6 H.-R. O~~graioi.)
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