Page 184 - index
P. 184
Loutre, prisonnier à Jerîey depuis 1750, la seconde pour FvIonsieur Maillard
-
-
seul et uniaue missionnaire de l'Acadie sous le gouvernement d'Angleterre.
A regard de la prnission d'ecrire au seul et unique missionnaire nom-
mé Monsieur Maillard. qui reste encore aujourd'huy dans l'Acadie et à qui
le gouvernement d'Anglitrrre a acccrdé son loCemént et %in hal~itatior. ail
fort d'Halifax avec Li r]ernii.îion d'v exercer librenient leî fonctions de son
ministere en faveur dés françois, libbé de l'lsle Dieu demande si la Ixr-
mission, qui luy a été donnée d'ecrire aux ecclesiastiques qui se trouvent
encore aujourd'huy en Canada depuis Quebec jusqu'à hlontréal, ne petit et
doit pas s'étendre jusqu'à celle d'ecrire à ce missionnaire et de luy envoier
les choses necessaires à I'exercise de son ministere mais toujburs et unique-
ment par la voie d'Angleterre.
Non Si,&
Au sujet de la prétention oii sont les Anglois que les accadiens n'appar-
-
tiennent nlus à la France et au'ils sont devenus suiets de la erande Bretame.
.<
'Ce n'est point ici une chimere qu'on attaque ny un iiionstre qu'on ait
forgé pour le combattre. La prétention dont il s'agit icy (au préjudice des
accadiens) quoique sans fondement n'est que trop réele, et que trop claire-
ment énoncé dans la capitulation de mont Réal.
Le général anglois (M. Ainhers) qui de la part du Roy de la grande
Bretagne, l'a signée vis-à-vis de M. le Marquis de Vaudreuil pour le Roy,
n'? laissé échapper aucun article de la di,tte capitulation (où il fut parlé des
accadiens) sans insinuer dans ses reDonses et dire même formellement aa'ils
devoient être regardés comme sujet;de la grande Bretagne. . . mais suGluoi
cette pretention peut-elle être fondée? C'est ce qu'on se propose d'examiner
jcy sans prevention, comme .sans partialité.
On n'imagine pas que I'Anqleterre puisse faire remonter son droit sur
la portion de l'Acadie faujourd'huy nouvelle Ecos8se) plus loin qu'a la cession
qui luy en a été faite par la France en 1713 dans le traité d'Utrecht. , . S.
moins que (coiiime ils ont essa)-é de le faire plusieurs fois) ils ne préteii-
dent confondre le mot de cession avec celuy de resti,tutioii et dire et soute-
nir que cette portion de I'i\ccadie leiir a été. non Das sirnolement cédée.
mais-restituée; ce qui seurement ne leur réuskiroit fms mie& aujourdhuy
que dans toutes les occasions, où ils ont osé le hazard'er. . . D'autant que le
(1) On M6vr.oirs et le Toblrm Rommo;ire qui le siiit no sont pas signca. msis on voit par :
18 contexte qii'ils sont tous deux de L'sbbb de L'lie-Dien. rleaire general de 1'8v&q\tiie de PiiBbec.
Lea ioinia de iuspeoaion armt dans le manu~~rit. (L'~bb6 H.-R. O~~graioi.)