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encore question de déclaration de guerre et qu'il etoit muny des passeports
nesaires et à luy accordés par la seule pui.ssance qui pût alors les luy
donner.
Il est egalement vray que ce missionnaire nommé Louis Després Le
Loutre fut d'abord conduit à Portsmouth à bord du vaisseau POzfmd où
il fût étroitement resserré et ensuite à Plymouth à bord du vai,sseau Le
Royal Georges ou il fût également gardé à veue sans pouvoir obtenir la per-
mission de descendre à terre sous quelque caution qu'il pût alors offrir et
sans que les chefs de l'Amirauté ayant mëme cru devoir &pondre à aucu-
nes des diffsércntes requêtes qu'il prit alors la liberté de leur faire présenter
pour sqavoir les charges qui pouvoient être contre luy, offrant par ses dif-
férentes requetes de se presenter et de rélnndre à tel examen qu'on juge-
roit à propos de luy fairesubir et pour toutte rélnnse on le fit transporter
de Plymouth à l'Isle et au chateau de Jersey où il est depuis plus de cinq
ans.
Si contre tolitte rraisenihla~ce Se miisionaaire est regardé comme pri-
sonnier de guerre, il semble qu'il etoit dans le cas de l'echan~e, ou d'etre
renvoié sur sa parole et sous telle caution qu'on aurai,t jugé à prapos de
luy deniander.
Cependant rien de tout cela ne .s'est fait jusqu'à présent en faveur de
ce missionnaire dont on prolonge et on perpetue en détention sans luy en
dire. ny les raisons ny les motifs.
Si enfin ce missionnaire est regardé comme prisonnier d'Etat il sem-
ble que cinq ans 33114 plus que suffisans pour acquerir la preuve des faits
et charges qu'on peut luy imputer et clont il luy seroit aisé de se justiffier,
sy on vouloit luy en fournir l'occasion et luy en donner la permission;
qu'il aurait d'autant plus lieu d'attendre et d'espérer que dans tout gouver-
nement policé et subordonné à des loix justes d equitables, il est contre
Be droit naturel de juger et de condamner quelqu'un sans i'entendre et plus
encore de luy faire subir la peine d'un jugement qu'on n'a pas encore prté
contre luy.
Mais voicy ce qui paroit encore plus étonnant et dont peut-être le
gouvernement et le ministere d'Angleterre ne sont pas instruits. En sup-
posant contre tout apparence et toutte vraysemblance que le missiannaire
dont il s'agit seroit regardécomme prisonnier d'Etat il semble qu'il ne de-
vroit pas paraitre juste que ce fût à ses depens et qu'il fût obligé de four-
nir luy même ou par ses amis et bienfaiteurs à çon entmtim. et à sa sub-
sistance. . .
C'est cependant un fait dont il seroit d'autant plus aisé d'administrer
la preuve que c'est par un banquier de Londres qu'on 1uy a fait fournir
jusqu'à 8presmt et depuis bient6t six ans tout ce qui luy a été nécessaire.. .
Mais voicy ce qui doit paraitre encore plus surprenant au ministm
-d'Angleterre si jusqu'à préseni il l'a ignoré c'est le prix exhorbitant et dis-
proportiqnné qu'on exige de ce missionnaire pour sa pension qui jus-
qù'aiors a été de douze cents livres argent de France, et c'est sur celà qu'on
supplie Monsieur de Stanley de vouloir bien dire s'il c d que sa cour